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Ze AI6 :: Archives :: AI6 [2011-2012]
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TFE-Histoire
Je vous propose de regrouper nos TFE d'Histoire présents dans la liste pour l'examen ici.
- Spoiler:
- Contextualisation
-La guerre Civile
La guerre civile d’Espagne fut un conflit qui opposa deux camps, les nationalistes contre les républicains, elle se déroula de juillet 1936 à avril 1939 après la bataille de l'Èbre.
Le camp des républicains regroupait des opinions politiques variées comme des communistes, des socialistes, des anarchistes et des républicains, ils avaient en commun leur ralliement et loyauté au gouvernement républicain à l’époque. El Bando Nacional était le nom donné aux opposant de ce gouvernent républicain. Finalement ce fut le camp des nationalistes qui remporta le conflit. Suite à cette victoire la dictature de Francisco Franco put être instaurée et gardée jusqu’à sa mort, c'est-à-dire en 1975
On dit que cette guerre civile fut les prémices de la Seconde Guerre mondiale. Pendant qu’Hitler et Mussolini apportèrent leur aide à Franco Staline lui vendait des armes aux républicains. En même temps la France et le Royaume-Uni avaient choisi la non-intervention et le blocus des exportations d’armes.
Aux élections de 1931 et de 1936 c’est la République qui fut nommée au pouvoir. Suite à cette réélection et les tensions entre espagnoles grandissantes, la guerre civile éclata après un coup d’état mené par la droite.
Mais la majeur parti de leur forces armés nationalistes se trouvaient au Maroc, sous les ordres de Franco. Il comptait sur ses Maures parfaitement entraîné pour défendre et secourir ses confrères cernés dans Madrid, il échoua sur cette premier tentative de prendre le pouvoir ce qui abouti à la guerre civile.
La marine resta fidèle à la République ce qui priva les nationalistes de la majeur parti des transportes. Suite à cela Hitler et Mussolini interviennent en aidant Franco et fondèrent une entreprise de transports aériens.
La première grande bataille pour Madrid dura d’Octobre 1936 à mars 1937.
Le soulèvement va s’étendre progressivement à diverses régions du Nord et du centre de l’Espagne. Le gouvernement qui se voit menacé, doit quitter Madrid pour s’installer à Valence.
Barcelone quand à elle tomba le 26 Janvier 1939. Le 1er avril 1939 Les Républicains avaient perdu et Franco annonça officiellement la fin de la guerre civile ainsi que sa victoire.
Le chiffre des victimes reste encore aujourd’hui difficile annoncer suite au manque de sources fiables. Des assassinats en masses de prêtres, notamment de prêtres basques, des fusillades dans les rues, des bombardements durant les marchés et le simple fait que certaines régions n’ont pas encore donné leur chiffre n’aide pas pour établir le total des victimes.
Cette guerre entraîna d’importants mouvements migratoires au sein de la population, que ce soit dans l’Espagne même ou vers d’autres pays de manière temporaire et définitive.
-Présentation du Générale Franco.
Francisco Franco était un général et chef d'État espagnol né le 4 décembre 1892 à El Ferrol (un port de Galice) et est mort le 20 novembre 1975 à Madrid.
Connu et appelé « El Caudillo » de 1939 à 1975 il présida un gouvernement autoritaire et dictatorial.
Il était le deuxième fils sur cinq enfants d'une famille de la bourgeoisie moyenne. Sa ville natale était un milieu fortement marqué par la tradition militaire et le dévouement à l'État, ce milieu de vie le poussa à entrer naturellement dans l’école navale de sa ville qui ferma en 1907, ensuite il rejoignit l'Académie d'infanterie de Tolède, il en sortit à dix-huit ans avec le grade de sous-lieutenant.
Franco aura participé deux fois à la guerre du Rif . Il y sera une première fois de 1912 à 1916, ses actions le firent passer au rang de commandant, ensuite s’ajoute sa participation de 1920 à 1926 qui le fit cette fois passer au rand de général de brigade.
En 1936 le gouvernement de Front populaire est réélu (camps des républicains). Franco prendra alors en juillet 1936 la tête de la rébellion contre ce gouvernement et déclanchera ainsi la guerre Civile. Il aura alors gagner un tel succès grâce à ses victoires contre l’armé Républicaine qu’il se fera nommer « Généralissime ou Caudillo » et deviendra officiellement « chef de l'État » après avoir durement combattu les républicains et conquit la Catalogne. C’est ainsi qu’il lui fut possible d’imposer sa dictature totalitariste basée sur les principes du national-catholicisme.
Franco était un militaire conservateur avec une conception de l’état et de la société qui s’inscrivait dans celle de Juan Donoso Cortés , c'est-à-dire en accord avec les anciens principes de l'Église catholique. Sans oublier l'anticommunisme qui constituait l'autre grand pilier de sa politique. Il ne se revendiquait pas phalangiste, ou carliste, ni fasciste, ni libéral, ni démocrate-chrétien. Il était militaire.
-Implication dans la seconde guerre mondiale ainsi que dans la guerre froide.
Durant la Seconde Guerre Mondiale l’Espagne restera officiellement neutre. Mais seulement officiellement car il y aura tout de même une certaine implication de la par de Franco qui aidera par exemple l’Allemagne en décidant d’envoyer une division dite « la division Azul » sur le front russe. Il permettra aussi que les navires allemands servant la guerre puissent se ravitailler et être réparer dans des ports espagnols. Ou encore, il éditera une liste de 6 000 Juifs d'espagnol envoyé à l’ambassade d’Allemagne où y étaient précisé leurs convictions politiques, leurs modes de vie et leur niveau de dangerosité. L’Espagne ne s’engagera finalement pas militairement au côté des Allemands et Franco finira par s’éloigner peu à peu des forces de l’Axe suite aux pressions exercées par les Etats-Unis qui fournissait l’Espagne en pétrole. A cela s’ajoute les problèmes économiques persistant en Espagne. On dit de Franco qu’il était un faux allié des nazis.
Dés le début de la guerre froide, les Britanniques vont épargner et soutenir indirectement le régime franquiste par opposition aux Français qui eux soutenait l’isolement de l’Espagne depuis la conférence de Potsdam qui eu lieu en 1945. L’Espagne prendra place comme une sorte de rempart contre le communisme aux yeux des Anglais, ainsi les relations entre ces derniers et l’Espagne vont pouvoir se détendre.
Franco autorisera les États-Unis à implanter 4 bases sur le territoire espagnol en septembre 1953. Aboutissant à l’entrer de L'Espagne dans l'ONU en 1955 mais elle ne sera jamais un membre officiel pour autant de l’OTAN.
- Spoiler:
- -Evolution économique et sociale du pays.
Suite à la Guerre civile le régime franquiste eu l’occasion de pouvoir bien s’ancrer et d’être ainsi soutenu par une partie de la population marquée et traumatisée par les horreur et les massacres au quelle elle fut confrontée. L'Eglise y trouva rapidement sa place et y assuma certain pouvoir notamment dans les domaines de la presse, de l'éducation, de l'enseignement, et forge l'essence national-catholique du régime.
Il sera aussi fortement soutenu par ceux à qui il profitait le plus, comme les grands propriétaires terriens et la haute bourgeoisie industrielle et financière. La résistance se notera plutôt du côté de la Catalogne et du pays basque qui sont de nature plus autonomes, ils se verront même interdire l’usage de leur langue respective.
L’Espagne sortait de cette guerre ruinée et ravagée par la famine avec une misère extrême généralisée jusqu'en 1945. La population avait finie si pauvre, que l’Espagne nu d’autre choix que de recourir au rationnement jusqu'en 1951.
Pour contrer cette pénurie grandissante un système de rationnement avec des cartes pour les produits de bases fut mit en place. Mais il ne couvrait pas les besoins alimentaires de base de la population. On y trouvait deux cartes de rationnement, l’une exclusivement pour la viande, l’autre pour le reste des aliments. La répartition se faisait selon que l’on était homme, femme, enfant jusqu’à 14ans ou personne âgée de plus de 60ans, selon le travail du chef de famille. A l’origine ces cartes étaient familiales puis en 1943 elles passèrent en individuelles, le but était de mettre en place un meilleur contrôle des rations et par conséquent de la population. Mais ces rations de très mauvaise qualité jouèrent un rôle dans l’augmentation la corruption et du marché noir.
L’Espagne décida d’entrer en autarcie, c'est-à-dire pratiquer une politique économique basée sur l'autosuffisance économique et sur l'intervention exclusive de l’état dans tout. Cette politique est une politique propre aux régimes totalitaires. Mais contrairement à l’autarcie hitlérienne qui visait à aboutir à une économie de guerre l’autarcie espagnole visait à en sortir et de nationaliser l’économie du développement industriel afin de réduire au maximum les interventions extérieures. L'état fixait donc par exemple des prix sur les récoltes agricoles et obligeait les paysans à donner les excédents de celles-ci, il contrôlait l'industrie espagnole et imposa un contrôle rigide sur le commerce extérieur.
Pour contrôler au mieux le secteur de l’industrie, en 1941 « Instituto Nacional de Industria = INI» fut crée par l’état, cette institution visait à promouvoir le développement industriel, par conséquent à promouvoir l’autarcie politique.
L’INI a maintenant disparu suite à la privatisation des groupes qu’elle a crée, ces groupes (comme Seat et Repsol) sont encore maintenant des « poids lourds » du marché espagnol mais ne dépendent plus pour la plupart de l’état.
La dictature jusqu’en 1944 est dite la plus totalitaire et répressive, fort marquée par la présence du parti politique « Phalange espagnole » qui avait pour but de contrôler un maximum d’institution comme la police politique, l’éducation nationale, l’action syndicale, la presse, la radio, la propagande et toute la vie économique et syndicale. Il existait une idéologie officielle (fasciste), celle des phalangistes, toute autre forme de pensée était prohibée. Cette répression est aussi appelée la « terreur blanche » qui avait déjà commencé durant la période de la guerre civile (où elle fit le plus de ravage) et perdura quelques années encore. Il eu de très nombreux cas d’exil, des anciens Républicains emprisonnés et de très nombreuses exécutions où les victimes finissaient dans des charniers. Le nombre de victime en prenant en compte de la guerre civile est toujours inconnu et de nouveaux charniers sont encore découvert de nos jours.
Peu à peu l’idéologie des phalangistes va être écartée au profit de l’Eglise ainsi de nouvelles lois peuvent être votées, comme le mariage religieux obligatoire ou le divorce interdit. L’institution primaire suivait les doctrines catholiques et l’enseignement religieux obligatoire.
Ces années après-guerre furent en plus marquées par un échec et une régression net de l’économie. Le secteur primaire redépassait les 50% du revenu national et le niveau de vie était au plus bas. La production agricole avait tellement faiblie que la quantité de pain du rationnement du être réduit. L’Espagne du se résoudre à changer d’orientation économique, délaisser son autarcie pour rouvrir ses frontières et faire place au commerce avec l’extérieur.
L’Espagne du attendre les années 1950, le monde était alors en pleine Guerre Froide, pour que cette autarcie commence à prendre fin. Franco tira parti de la Guerre Froide en bénéficiant du plan Marshall, pour ce faire il du passer des accords et notamment affirmer la nature monarchique du pays. Il établi la « Loi de succession du chef d’Etat ». En définitive l’Espagne sera une monarchie sans roi, et seul Franco pourra élire un successeur. Successeur qu’il s’empressa de choisir et d’éduquer à son entendement. Le Prince Juan Carlos. Il ne pourra monter sur le trône et ainsi succéder à Franco lors de sa mort.
Ces actions ramenèrent une certaine croissance économique, l’agriculture et l’industrie furent misent en avant et développés grâce aux subventions des Etats-Unis contre l’autorisation d’utiliser des bases militaires Espagnoles. En 1954, on redépassa enfin le PIB/habitant de 1935, on assista à une libéralisation partielle des prix et du commerce mais l’Espagne avait finalement perdu vingt ans de développement économique. Fatalement cette croissance économique entraîna une nouvelle inflation des prix vers 1955 alors que les salaire quand à eux restèrent en stagnation, accentuant le mal être et les tentions social.
De 1960 à 1972 on va assister à un certain essor économique due à un programme de libéralisation économique mit en place par un groupe de technocrates de l'Opus Dei choisi par Franco. Ils vont créer et appliquer le Plan de Estabilización . Ce plan prévoyait des mesures essentielles pour un avenir plus florissant du pays, par exemple premièrement il leur fallait commencer par stabiliser les prix (convertibilité de la peseta, suppression du contrôle des prix, …), ensuite une libéralisation de l’activité économique en mettant en place des échanges commerciaux, une élimination de la majeure partie des taxes douanières, … L’Espagne commençait alors à se diriger vers une politique plus Libérale.
En même temps l’Espagne devenait un lieu prisé par les touristes qui s’y rendaient en masse. Essentiellement bénéfique pour les régions côtières et les villes qui possèdent un patrimoine historique tel que Séville et Grenade.
Ce tourisme florissant avait comme capacité en plus de créer des emploies temporaires, d’amener des visiteurs avec leurs cultures et leurs mœurs bien différentes et qui en côtoyant le population vont petit à petit leur ouvrir les yeux, en particulier des jeunes espagnoles. Cette ouverture au monde devint de plus en plus grandissante et engendra bien vite des oppositions à Franco et à son régime. Des grèves, des manifestations d’étudiants, des mouvements clandestins ainsi que des attentats d’autonomistes basques se déroulèrent vers la fin des années 60.
Durant les années 50 et 60, les mouvements migratoires se sont intensifiés Aussi bien au sein même du pays que vers l’extérieur. Toutes ces familles qui partaient en direction des grandes villes favorisèrent l’exode rural.
Le gouvernement franquiste avait quant à lui autorisé l’émigration, les Espagnoles pouvaient dés à présent se déplacer vers une terre d’accueil dans l’espoir d’améliorer leur situation économique et sociale et pouvoir subvenir à leurs besoins mais aussi aux besoins de leur famille grandissants. Ce changement de pays était souvent poussé par leur entourage, ceux-ci qui avait peut-être déjà migré et revenaient au village durant leur vacance et expliquaient leur nouvelle vie dans cet autre pays (Belgique, France…). Les personnes qui décidaient de migrer pouvaient soit être aidées par leurs connaissances, soit partir à l’aveuglette ou passer par le biais de l’état. Bien souvent les travailleurs étaient déjà recrutés à l’aide d’accords passés entre les états, ils avaient un contrat pour aller travailler dans tel ou tel endroit. Ces émigrés Espagnoles pouvaient ainsi envoyer une partie de cet argent durement gagner à leur famille qui était elle restée au pays. C’était généralement des couples avec leurs enfants qui partaient laissant leurs parents ou grands-parents devenus déjà trop vieux pour travailler ou tout simplement pour voyager. Ceux-ci recevaient dés lors des sommes d’argents par mois de leurs enfants et pouvaient ainsi le réinvestir dans l’économie locale.
-Les dernières années du régime.
Nous somme en 1969, Franco désigne Juan Carlos comme étant son successeur à sa mort étant donné que celle-ci commence à se rapprocher. Cette même année il est atteint de la maladie de Parkinson qui va le ronger de plus en plus. Se sentant affaibli et vieilli, le général Franco va d’abord mettre « son bras droit » l’amiral Luis Carrero Blanco à la fonction de président du gouvernement. Ce sera une décision de courte durée étant donné que celui-ci sera assassiné trois ans après durant un attenta orchestrer par « ETA » le 20 décembre 1973. Toujours affaibli il n’eu d’autre choix que de laisser les fonction de chef de l’Etat à Juan Carlos en 1974. L’année suivante, Franco sera victime d’un refroidissement suivit d’une hémorragie interne qui entraînera son transfert imminent aux urgences de l’hôpital de la Paz (situé à Madrid). Il décède le 20 novembre 1975 après que sa fille Nenuca et sa petite-fille Mariola aient réussi à persuader les médecins de débrancher les machines qui le maintenant artificiellement en vie. Juan Carlos sera couronné roi d’Espagne suivant la loi de succession du chef d’Etat établie en 1947.
«Un communiqué annonce la mort : « Maladie de Parkinson, cardiopathie, ulcère digestif aigu et récurrent avec hémorragies abondantes et répétées, péritonite bactérienne, insuffisance rénale aiguë, thrombophlébite, broncho-pneumonie, choc endotoxique et arrêt cardiaque. »
Le général Franco sera mit en terre sous ordre du Roi à la basilique Sainte-Croix del valle de los Caidos. Et ce n’est évidemment pas par hasard qu’il y soit inhumé. Ce monument fut construit sous ses directives afin de rendre hommage premièrement aux nationalistes tombés durant la guerre d’Espagne. Et secondement, le monument deviendra mausolée pour tous les combattants disparus, à partir du moment ou ils étaient catholiques.
C’est ainsi que c’est achevé la dictature de Franco.
- Spoiler:
- 4. Après le régime.
Son décès fut engendra un tournant important pour l’Espagne qui pouvait enfin se diriger vers un gouvernement plus démocratique. Ce changement fut appelé La Transition Démographique débutée en 1975 et s’être achevée en 1982 avec la montée au pouvoir du parti socialiste ouvrier espagnol. Une transition dite pacifique, bien que des conflits parfois même très violents éclataient dans les rues entre ceux qui souhaitaient la démocratie avec la suppression des structures franquistes et ceux qui voulaient garder le régime.
Il eu notamment un coup d’état orchestré par le Général franquiste Tejero en 1981, qui se termina en un cuisant échec.
Alors de nouvelles lois plus démocratiques purent être. Les élections générales du 15 avril 1987 furent les premières depuis 37 ans à avoir été organisées librement (avec vote par suffrage universel).
L’Espagne sort enfin de sa réclusion en entrant à la fois au Marché Commun et dans l’OTAN, le niveau de vie va considérablement s’améliorer, le salaire qui augmente rend possible la consommation. Mais l’inflation et le chômage s’installent également (qui passa de 2% de la population active à 22% en 1985).
Dans sa postérité, Franco laissa derrière lui de nombreuses traces, comme la monarchie, l’unité de l’Espagne (point très important à ses yeux), « Una, Grande, Libre » et par conséquent impossibilité pour la Catalogne et les Pays Basques Espagnoles de prendre leur indépendance, mais l’autonomie des régions est reconnue par la loi. Sa disparition a aussi amenée une liberté soudaine qui se transforma très vie en un mouvement créateur appelé « La movida ».
La liberté, La movida
Ce mouvement s’est montré en premier lieu à Madrid sous l’appellation « Movida Madrileña » pour ensuite s’étendre et toucher toute l’Espagne dans les années 1980, vers la fin de la transition démographique. Elle fut conduite en particulier par les jeunes espagnoles poussées d’une part par cette soif liberté presque frénétique (drogues, sexe et boissons en abondances), d’autre part émoustillés par l’influence des cultures européennes qu’ils remodelaient à leur sauce. Ce mouvement fut une manifestation pour le progrès prônant une vie meilleure et libre. La liberté d’expression est rendue aux espagnoles à l’aide de la loi 20 de la constitution Espagnole de 1978 qui reconnaît le principe de la liberté d’expression, et enfin la presse n’est plus soumisse à l’Etat.
La peinture, la photographie, la bande dessiné et le cinéma vont pouvoir être exposés au public grâce au développement des lieux de rencontre culturels. La population va pouvoir recommencer à aller en concert (les concerts étaient prohibés sous le franquisme) et la vie nocturne va reprendre, se qui se ra favorable à la création de bon nombre de groupes musicaux. Les artistes de ces différents genres vont se côtoyer et s’entre aider, il y avait un réel collaboration qu’ils disaient « être magique » .
Aujourd’hui la movida est bel et bien terminé, ce mouvement aura vécu son temps que durant cette période de changement avec ceux qui y étaient.
Personnalités phare du mouvement : Alaska considérée comme la reine, le groupe Mecano (seul groupe qui c’est réellement émancipé), le réalisateur Pedro Almodovar, la photographe Ouka Leele, etc…
Franco aujourd’hui
Aujourd’hui Franco est mit de côté dans l’esprit des jeunes espagnols. A l’école cette partie de l’histoire « souvent, on n'en parle même pas, ou peu, ou rapidement en fin d'année scolaire. » . La population marquée par ces événements est à présent décédée, âgée ou n’en parle plus. C’est devenu un sujet tabou, un non-dit avec des familles qui n’ont pas toutes étés dédommagées, avec une recherche des corps et des fosses communes qui stagne, etc…
L’opinion publique sur la dictature se rejoint comme le montre ces trois sondages. Le premier a obtenu « 63,7 % la jugent négative, 23 % sont sans opinion et 13,3 % la jugent positive. » . Dans le second, « 55,5 % des Espagnols déclarent éprouver de l'« indifférence » envers le dictateur, 29,8 % du « rejet » et 7,6 %, de la « nostalgie ». » Et le dernier sondage annonce que 65,9 % des Espagnols considèrent que les victimes de la guerre civile ont reçu « une reconnaissance différente selon le camp auquel ils appartenaient », mais estiment à 72,9 % qu'un « hommage doit les inclure toutes ».
Mais alors, comment expliquer la victoire du Parti Populaire aux élections générales anticipées du 20 novembre 2011 (formé par les franquistes) ? La population considère que la gauche à mal fait son travail en fessant couler l’Espagne, en votant la droite ils espèrent une stabilisation.
5. Conclusion
En conclusion c’est une période sombre de l’histoire d’Espagne à peine évoquée à l’école, riche en événements qui s’encastrent les un dans les autres. Guerre civile, monté au pouvoir de Franco, évolution économique et social, décès du général suivit de la Movida,… Tous ces conflits ont fait autant de mal dans un camp comme dans l’autre. Les avis restent partagé entre une population, la plus aisée qui disaient vivre bien alors que les plus démunis survivaient dans des conditions dérisoires au point de devoir migrer. La plupart de ces migrants sont retournées dans leur pays natal dés qu’ils en eurent l’occasion, laissant leur descendance vivre leur vie. Actuellement la population active d’Espagne est à la recherche d’un emploi et pense à émigrer une nouvelle fois.
Dernière édition par Noelia le Dim 3 Juin - 2:32, édité 2 fois
Noelia- Messages : 17
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Re: TFE-Histoire
La question Noire aux États-Unis
- Spoiler:
- IntroductionDe tous temps, le statut des Noirs aux États-Unis a posé question. Bien souvent, la réponse des Blancs fut que les Noirs n’avaient pas leur place dans la société américaine, certainement pas à une place égale à la leur. J’ai donc, dans un premier temps, rassemblé les diverses ruses utilisées par la population blanche pour asservir les gens de couleur. Je me suis ensuite intéressée aux résistances qu’elles rencontraient. Mme Margueritte Bruynoghe, ayant habité Harlem entre décembre 1957 et mars 1958, m’a ensuite aidée à comprendre le Mouvement des droits civiques. Je me suis intéressée plus tard aux autres mouvements antiségrégationnistes. Mon témoin m’a aussi permis de regarder les faits sous un autre angle que celui des livres, et elle m’a aidée à réfléchir différemment.
1. Histoire des Noirs américains avant 1955
Dans les années qui suivirent la découverte de l’Amérique, un trafic d’êtres humains sans précédent s’installa entre l’Afrique et ce nouveau continent. Des centaines de milliers d’africains furent enlevés ou achetés par les maîtres de ce que l’on appelait le « commerce du bois d’ébène », pour ensuite devenir esclaves. En 1661, l’esclavagisme fut légalement reconnu sous le nom pudique d’« Institution particulière ».
Après la guerre de Sécession, bon nombre d’esclaves Noirs étaient affranchis. Pour contrer toute idée d’égalité entre ceux-ci et les Blancs, les Etats du Sud ajoutèrent peu à peu des lois prônant une stricte séparation raciale : la ségrégation. Une des premières lois instaurées fut la prohibition des mariages interraciaux. Dans chaque lieu public (écoles, parcs, restaurants,…), chaque espace rendant éventuelle la confrontation entre Noirs et Blancs étaient présentes des affiches indiquant « White » ou « Colored ».
L’objectif officiel de cette ségrégation était d’empêcher le mélange des races et le métissage de la population, mais l’objectif officieux était bel et bien de persuader les gens de couleur de leur infériorité face à la « race blanche ».
Si un Blanc souhaitait se rendre dans une zone réservée aux Noirs, les personnes de couleurs présentes devaient se soumettre à lui, descendre du trottoir et le saluer. Mais aucun honnête Blanc n’aurait bien sûr souhaité le bonjour à une personne noire. Si un Noir avait par malheur l’idée d’outrepasser une zone réservée aux gens de couleurs, il pouvait sans aucun doute être mis sous les barreaux, ou pire, lynché, brûlé ou pendu par la population blanche.
Il existait cependant une exception à la règle : les Noirs pouvaient être employés en tant que domestiques, et des générations de petits blancs furent élevées par des femmes noires, pour lesquelles ils n’avaient aucun respect.
Dans cette atmosphère étouffante, appliquée désormais à tous les Etats, les Noirs se réfugièrent dans la religion : « Toute la vie sociale de la communauté noire se déroulait à l’église. Outre le réconfort spirituel, elle offrait l’occasion d’exprimer ses talents, d’exercer une autorité, de recevoir une marque d’appréciation. »
Le brassage de paroles et d’idées qu’offrait la paroisse donna naissance au fil du temps à une élite noire, avide de changements. Mais la condition des gens de couleurs ne préoccupait pas que ces intellectuels noirs : en 1910, la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) vit le jour, comptant un seul Noir parmi ses responsables. Cette association avait pour but de lutter contre les lynchages, la discrimination et le mépris racial.
Ce mépris et cette haine envers les Noirs étaient surtout présents dans le Sud des Etats-Unis, même si le Nord du pays n’était pas épargné par un racisme et une ségrégation sévères. Bon nombre de gens de couleurs fuirent donc vers le Nord, provoquant la panique et l’agressivité des habitants blancs.
Mais la préoccupation des américains devint bientôt tout autre que le statut de la population de couleur. Le 2 avril 1917, les Etats-Unis firent leur proclamation d’entrée en guerre. Guidée par le régime ségrégué, l’U.S. Army refusa en premier lieu les Noirs, avant de les engager en quantité, leur refusant des exemptions octroyées aux Blancs. Ces soldats noirs représentaient 13% du nombre total de militaires envoyés à la guerre, or la population noire ne représentait que 10% de la population américaine.
On pourrait imaginer que le retour des troupes au pays natal fut glorieux. Ce faste existât bel et bien, mais pas pour les soldats noirs. Le retour au bercail de ces soldats de couleur, ajoutée à la migration constante des Noirs du Sud vers le Nord, insuffla même une nouvelle vigueur à l’hostilité envers les personnes noires.
A partir de 1919, le Ku Klux Klan, formé pourtant en 1865, connut un essor sans préalable. Cette organisation suprématiste blanche et protestante organisait des actions extrêmement violentes envers les « races inférieures » aux Blancs, et plus particulièrement à l’encontre des Noirs. Ces équipées se déroulaient de nuit, et leurs participants étaient cagoulés. Elles consistaient à intimider et faire déloger les « indésirables », au moyen de toutes sortes de tortures et maltraitances.
En réaction à cela, plusieurs associations (dont la NAACP) se lancèrent dans une campagne anti-lynchages et autres maltraitances subies par la population noire. Malgré leurs efforts, ils n’aboutirent ni sur des lois, ni sur la mobilisation des foules. Il faudrait encore attendre une trentaine d’année et l’avènement d’un leader charismatique pour mobiliser l’énergie capable de changer les choses.
Néanmoins, la fin de la guerre conçut aussi une nouvelle conception de la vie : la fête perpétuelle des années folles. Cette philosophie ne s’appliquait pas qu’aux quartiers blancs ; et Harlem, capitale de l’Amérique noire, ne tarda pas à devenir le repère de fêtards de toutes origines. Artistes et intellectuels noirs ne tardent pas à investir le quartier, faisant de lui le berceau d’une nouvelle effervescence artistique, plus particulièrement littéraire (Langston Hughes, Zora Neale Hurston,…) et musicale (Duke Ellington, Louis Armstrong, Billie Holiday,…). Cette nouvelle élite ne revendique ni système ni théorie, elle témoigne simplement de la déception, la violence, l’insatisfaction et l’amertume grandissante de la population de couleur.
Cette sensation d’amertume ne put que grandir dans les années qui suivirent. En effet, avec le krach boursier de 1929, les Noirs furent les premiers à perdre leurs emplois. Certains Blancs n’hésitèrent pas à rétablir une forme d’esclavagisme, forçant les Noirs à travailler pour quelque quignon de pain.
La révolution bolchévique ayant fait écho dans le monde, les premiers syndicats afro-américains virent le jour, lassés d’être exclus des syndicats blancs. Il en résulta une prise de conscience du poids politique potentiel des Noirs réunis. Cette lucidité conduisit à plusieurs mouvements politiques et sociaux de diverses envergures, mais surtout aux premiers boycotts.
Elu le 8 novembre 1932, Franklin Roosevelt promet de transformer les Etats-Unis en un réservoir de démocratie. Mais avec l’entrée dans la seconde guerre mondiale, les noirs sont toujours en situation délicate et relayés au dernier plan. Cependant, les soldats Noirs arrachèrent une première victoire : pour plus de cohérence et d’efficacité, l’armée assouplit le système ségrégué, permettant des camps mixtes.
Le retour de ces soldats de couleur n’ayant plus été « maintenu à sa place » était perçu comme une intolérable menace, particulièrement dans la population du Sud. Emeutes, lynchages et attaques diverses se multiplièrent. « Isaac Woodward, un vétéran qui rentrait chez lui à bord d’un bus traversant la Caroline du Sud, commit l’erreur de s’attarder lors d’un arrêt, et fut si sauvagement battu par la police locale qu’il en resta aveugle » . L’année 1946 fut qualifiée par la NAACP comme étant la plus sombre depuis la création de l’organisme.
Néanmoins, il en fallait plus pour vaincre l’envie de changement. En 1949, 18 Etats proscrivirent la ségrégation raciale, cependant ces mesures n’étaient pas appliquées dans la plupart des institutions ou lieux publics.
2. La lutte antiségrégationniste
• Martin Luther King et la voie de la non-violence (ou mouvement des droits civiques)Malgré certains progrès au niveau de l’emploi et de la scolarité, devenus mixtes dans le Nord, la plupart des Blancs se montraient toujours aussi inflexibles, sans parler de la population sudiste. « La ségrégation était très très (…) très forte, très forte » me dit Margueritte, insistant sur combien cela l’avait marquée, habitant pourtant dans le Nord.
De plus en plus de gens de couleur commençaient à laisser monter en eux une colère sourde, las de se soumettre mais sans toutefois agir, de peur des représailles. Mme Bruynoghe me confie : « En réalité, nous n’en parlions jamais [de la ségrégation]. »
Les déclics et leader qui leur manquaient n’allaient pas tarder à arriver. Un des premiers fut certainement l’assassinat d’Emmett Till, jeune garçon de 14 ans mutilé et battu à mort pour avoir osé appeler une femme blanche « chérie ». Sa mère laissa l’horreur de ce corps défiguré et mutilé à la vue de tous pendant quelques jours. L'effroi fut instantané, mais les résultats du procès (l’acquittement des assassins d’Emmett) eurent un impact bien plus grand. Personne ne pouvait nier désormais l’horreur, la terreur et l’injustice du Sud, exposée à tout le pays.
Le second déclic et le plus mobilisateur fut incontestablement la rébellion de Rosa Parks. Habitante d’une ville du Sud ségréguée et raciste au possible, Montgomery, elle a refusé de se soumettre au système ségrégationniste. Ce système n’apparaissait nulle part aussi bien que dans les compagnies de transports en commun. Les bus étaient divisés en trois parties : les quatre premières rangées de sièges étaient exclusivement réservées aux Blancs, tandis que les Noirs étaient entassés à l’arrière du bus. Les sièges situés dans la zone centrale des bus étaient dits mixtes, mais si un Blanc voulait s’y asseoir, les Noirs devaient céder leur place pour ne pas « l’importuner » par leur couleur de peau. Il n’était donc pas rare que des gens de couleur voyagent debout derrière des sièges vides. Ils devaient acheter leurs billets à l’avant, puis ressortir du véhicule pour le réintégrer par l’arrière, mais il était assez fréquent que les chauffeurs démarrent sans leur laisser le temps de le faire. Le fait qu’ils représentent 75% de la clientèle ne semblait pas engendrer de meilleurs traitements.
Le 1er décembre 1955 donc, Rosa Parks refusa de céder sa place à un Blanc et d’aller s'installer à l’arrière du bus, malgré les menaces du chauffeur. Elle fut donc arrêtée et inculpée de désordre public. Elle fit appel à Edgar Nixon, un membre influent du NAACP dont elle avait préalablement soutenu les actions, pour payer sa caution. Il vit instantanément dans le simple geste de Mme Parks l’envergure symbolique qu’il pouvait avoir. Il demanda alors l’appui d’un avocat blanc, Clifford Durr, pour contester les lois ségrégationnistes. Le lendemain, plusieurs responsables de la communauté afro-américaine se rassemblent dans l’église baptiste de Dexter avenue pour décider du comportement à suivre après cet incident. Ils planifièrent alors de boycotter les bus de la compagnie dont Mme Parks était victime. Tous ensemble, ils décidèrent de former la Montgomery Improvement Association, et élisent Martin Luther King, un jeune pasteur méconnu, en tant que président.
Le lundi 5 décembre, soit le jour du procès, le boycott est lancé. Toute la communauté noire y participe, prévenue par des tracts, des journaux, ou par les réunions à l’église. Mené par la non-violence chère à Luther King, le boycott durera jusqu’au 21 décembre 1956, soit 381 jours.
Mais la non-violence de la communauté noire n’empêchait pas les Blancs de répondre par la brutalité : en effet, Martin Luther King (entre autres) fut victime d’agressions physiques, et son domicile fut incendié à plusieurs reprises.
Les 381 jours de boycott se couronneront par un arrêt, le 13 novembre 1956, de la Cour Suprême déclarant toute forme de discrimination dans les autobus contraire à la constitution. Le message non-violent et les talents d’orateur de Luther King vont bientôt séduire et inspirer la population noire de tout le pays. Il s’exprimera d’ailleurs sur son message d’amour et de non-violence : « Je suis beaucoup de choses pour beaucoup de gens : dirigeant du mouvement des droits civiques, agitateur, fauteur de troubles et orateur ; mais dans le silence de mon cœur, je suis fondamentalement un pasteur (…). Tel est mon être et mon héritage (…). »
Cette première victoire de la population noire à la Cour Suprême la poussa de plus en plus à se faire respecter. En 1957, 9 étudiants afro-américains inscrits à la Little Rock Central High School déclenchèrent des émeutes et furent empêchés de suivre les cours. Le 12 septembre 1958, la Cour suprême ordonna leur intégration immédiate dans l’établissement scolaire, mais les pouvoirs locaux le ferment plutôt que d'obéir, ce qui leur vaudra des sanctions des tribunaux fédéraux et de la Cour suprême des États-Unis. La crise scolaire de Little Rock devint une question nationale ; mais cette victoire n’était en réalité que le début de la bataille.
En effet, même si les grandes universités sudistes étaient maintenant forcées d’accueillir des élèves noirs, l’hostilité de la plupart des Blancs était toujours présente. De plus, dans les établissements tels que les bars, restaurants et commerces subsistait une ségrégation bien établie.
Il ne faut pas non plus oublier que le racisme n’est jamais dans un seul sens : « Quand nous sortions (…) dans des quartiers Noirs, (…) l’ami qui nous accompagnait entrait d’abord, allait parler au barman ou au patron (…), et faisait une annonce disant que nous n’étions pas américains, mais européens. (…) Sans ça, nous ne serions jamais entrés, ils nous auraient agressés (…) ou même lapidés. » raconte Mme Bruynoghe.
Plusieurs universitaires tels que James Lawson ou associations estudiantines comme celle de Greensboro par exemple organisèrent rapidement des initiations à la non-violence. Ces ateliers formaient les jeunes à manifester pacifiquement et faire face aux injures et à la violence physique sans riposter. Ensemble, ils mirent en place les premiers sit-in à l’encontre de la chaîne de bars et magasins Woolworth. Leurs actions firent rapidement écho dans les villes et les États voisins, et le mouvement s’étendit jusqu’au Nord du pays, où des activistes Noirs déclenchèrent un boycott. Au bout d’un mois, la police arrêtait systématiquement les militants, en ayant bien sur laissé libre cours à la violence de certains Blancs auparavant. « À la fin du mois de mars [1960], plus de 2 000 étudiants avaient ainsi été arrêtés dans 66 villes du Sud. » . Malgré la répression, la grande mobilisation persista et parvint à déségréguer une bonne partie des bars du Nord.
Le racisme était pourtant toujours là : « Une de mes amies Noire décide un jour de venir me rendre visite dans l’hôtel (…) où je logeais. (…) Je la reçois dans le hall, où il y a du mobilier adapté, (…) [et] où l’on peut nous servir. Évidemment, dès que mon amie arrive, le serveur vient voir s’il peut prendre une commande, mais sans regarder mon amie, très noire de peau, l’ignorant complètement. [Ayant] l’habitude et [comprenant] parfaitement la situation, elle avait mis au point [une stratégie] pour se faire servir tout de même, elle disait aux serveurs : ´´(…) Nous sommes sœurs toutes les deux, nous avons un père différent mais la même mère``(…) Mais c’était comme ça partout ! » me confie Margueritte.
Quand je lui demande si cette ségrégation marquait les Noirs dans l’estime qu’ils avaient d’eux-mêmes, elle me dit : « Non, pas du tout. Au fond, ils étaient très fatalistes. Je le reprochais d’ailleurs parfois à mon amie : ´´Le problème, avec vous les Noirs, c’est que vous n’êtes pas assez combatifs. ``. Évidemment, c’était facile (…) de dire ça, de l’extérieur, (…) [mais] je ne savais pas vraiment comment des Noirs de Harlem, qui est un quartier pauvre, (…) pouvaient s’en sortir. ».
En 1960, les américains pouvaient élire soit Richard Nixon, soit John Kennedy. C’est la première fois de l’histoire des États-Unis qu’un président fut choisi avec seulement 0,6% d’avance sur son adversaire. Le soutien de Kennedy à la lutte noire lui amena probablement son accès à la présidence. Avec un président démocrate anti-ségrégation et une Cour suprême allant dans le même sens, la « guerre » semble gagnée. Mais des actions comme les Freedom Ride (voyages de la liberté) prouvent le contraire. Le gouvernement n’a en réalité pas les moyens de faire respecter les lois fédérales. De plus, au sein même de la communauté militante noire, un fossé se creusait entre les militants de la nouvelle génération et ceux de l’ancienne. La jeune génération, constituée principalement d’étudiants, est impulsive, inexpérimentée et attend des changements rapides, voire immédiats.
Les améliorations que les militants obtenaient étaient peut-être grandes, mais dans une seule petite ville, au mieux un État. Les processus sont lents et difficiles, et les mentalités ne changent pas forcément aussi vite que les lois. « [Depuis que je suis partie] (…) les choses ont quand même un tout petit peu changé… Mais pas sur le fond ! Ça c’est mon opinion évidement. (…) Il ne faut pas oublier non plus que des personnes (…) comme Luther King ont été assassinées (…) [or] qu’ils ne parlaient que de paix (…). » me dit Margueritte.
Après un échec cuisant dans la ville d’Albany, en Géorgie, la plupart des militants se sentent trahis par le gouvernement. Cela ne les empêche pourtant pas de se relancer avec ferveur dans une nouvelle crise scolaire, appelée « l’affaire Meredith », qui déclencha des accès de violence encore inconnus dans les universités. La brutalité des ségrégationnistes déclenchait un flux de nouveaux mouvements contestataires noirs proportionnellement violents (voir points suivants), exaspérés par la lenteur du système non-violent, qui perdit immédiatement de l’ampleur.
Le charisme et les talents d’orateur de Martin Luther King dominaient néanmoins encore le tumulte. Les discours du pasteur noir ont galvanisé les foules, et surtout, ils ont réussi à changer l’opinion de la plupart des Blancs modérés. L’apogée du Mouvement des droits civiques fut incontestablement la March on Washington for Jobs and Freedom du 28 août 1963, qui rassembla entre 200 000 et 300 000 personnes, dont à peu près 20% de Blancs ou d’autres minorités ethniques. C’est lors de cette assemblée que Luther King prononça son discours le plus célèbre : « I have a dream ». Ce fut la première et la dernière manifestation d’une telle ampleur pour les droits des noirs, et on lui attribue souvent d’avoir facilité l’adoption du Civil Rights Act (déclarant toute discrimination illégale) de 1964 et du Voting Rights Act (donnant le droit de vote aux Noirs) de 1965.
Le travail non-violent de Martin Luther King fut récompensé d’un prix Nobel de la paix en 1964, et par le Martin Luther King Day, jour férié aux États-Unis. Il fut assassiné le 4 avril 1968 à Memphis par James Earl Ray, dont les motifs sont toujours inconnus.
• Malcolm X et la Nation of IslamLa Nation of Islam fut créée en 1930 dans le nord des États-Unis, avec à sa tête Elijah Muhammad. Ce mouvement est peu connu et ne s’implique pas amplement dans la lutte pour les droits des Noirs. Ce n’est qu’entre 1950 et 1960 que l’organisation se développe de manière exponentielle, avec l’arrivée de Malcolm Little, dit Malcolm X.
Il est vu par certains comme étant un grand défenseur des droits des Noirs, mais il a, pour y parvenir, essentiellement prêché le racisme, le suprématisme noir et la violence. Il s’éloignera progressivement du mouvement, avant de le quitter définitivement en 1963, en condamnant le racisme de la Nation of Islam envers les Blancs.
• Black PowerLe terme Black Power a été utilisé pour la première fois par Stokely Carmichael, un militant noir non-violent, et désignait l’ensemble des mouvements des années 60-70 luttant contre la ségrégation raciale. Le terme représente des mouvements plus radicaux que ceux formés pour le Mouvement des droits civiques, sous l’idéologie de Luther King, et s’organisaient en écartant totalement les Blancs, considérés comme dominant insidieusement les mouvements de révolte.
On peut citer, entre autres, les Black Muslims, le Congress of Racial Equality (CORE), le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) et les Black Panthers.
3. RéflexionsLa première question que je me suis posée en entamant ce travail était « Pourquoi une telle ségrégation s’est-elle mise en place ? ». Au fil de mes recherches, j’ai réalisé qu’aucune réponse ne pourrait être trouvée. J’ai donc cherché le « comment ? ».
En parlant avec Margueritte, je viens à la questionner sur les mentalités des ségrégationnistes : « Je crois que c’est en train d’évoluer quand même, j’espère pour eux (…). [Bien sur] ça fait longtemps que j’y suis allée » me dit-elle, encore marquée très profondément par la morsure du racisme.
Après avoir parlé du sujet avec mon entourage, lu des ouvrages de références, je me demande maintenant comment éviter de retomber dans la stigmatisation et la discrimination aussi poussée d’un groupe d’individus. La ségrégation n’est pas le seul exemple, regardons l’Holocauste, les génocides et la récente et actuelle islamophobie.
Si le « pourquoi ? » ne pouvait être résolu, c’est surtout parce que l’on ne peut se satisfaire d’un « les hommes sont stupides ». Même si la peur et l’incompréhension de l’autre sont les bases fondamentales du racisme, il restera toujours une part de lâcheté stupide dans la nature humaine. Il ne tient qu’à nous de rester vigilants.
ConclusionLe statut des Noirs fut un des plus grands questionnements de l’histoire américaine. Poussées par un racisme sans bornes, la ségrégation et la violence furent pendant de longues années le quotidien de la population noire. La contestation active commença véritablement avec l’arrivée du Mouvement des droits civiques, menée par Martin Luther King. La non-violence et le message d’amour et de paix du mouvement y fut pour beaucoup.
Il y eut beaucoup d’autres associations contestataires, mais aucune d’entre elles ne mobilisa autant de personnes ni autant de résultats.
La victoire a beau paraitre aujourd’hui acquise, l’impact psychologique (voir l’expérience de la poupée de Kenneth et Mamie Clark) de siècles de ségrégations et d’humiliations est toujours présent, et le racisme n’a pas forcément disparu.
Dernière édition par ElodieDekemp le Mer 6 Juin - 5:46, édité 1 fois
ElodieDekemp- Messages : 8
Date d'inscription : 23/11/2011
Re: TFE-Histoire
j'arrive pas à télécharger ton travail Noélia...
ElodieDekemp- Messages : 8
Date d'inscription : 23/11/2011
Re: TFE-Histoire
Je n'arrive pas non plus à le télécharger ...
Marie- Messages : 6
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: TFE-Histoire
La Guerre de Corée
Que devient un conflit local aux mains de grandes puissances ?
- Spoiler:
- Introduction
La guerre de Corée, appelée aussi la guerre oubliée est le premier conflit armé dans la guerre froide. Cet évènement est à l’origine des relations actuelles entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. À travers différentes sources, à partir de livres sur la guerre froide, l’histoire de la Corée mais aussi du film Frère de Sang et à l’aide de plusieurs sites internet tels que Strategics ou Encyclopedia Universalis, de cartes et d’images nous allons retracer les étapes qui ont mené à la guerre.
I. Les origines du conflit
Avant de pouvoir aborder le sujet du conflit, il faut d’abord nous intéresser à l’histoire coréenne et à la position géographique de ce pays :
Depuis des temps reculés, la Corée occupe une position stratégique pour ses pays voisins. En effet, ce petit territoire de 220 000km2 est frontalier de grandes puissances telles que la Chine, la Russie et le Japon. Il est un lieu maritime clé par l’accès qu’il ouvre vers les côtes asiatiques, l’Océan Pacifique et l’accès aux terres nippones via le détroit de Tsushima.
On comprend ainsi les nombreuses convoitises extérieures dont le territoire coréen a été l’objet.
La Corée a successivement subit la domination de la Chine, de la Mongolie, de l’empire du soleil levant.
En 1910 le Japon se rendit maître de la Corée ; c’est à cette période que les troubles qui ont menés au conflit Coréen apparaissent. ‘L'Empire du Soleil levant prit durement en main la péninsule, et exerça une domination souvent qualifiée d’impitoyable, nullement freinée par la résistance des Coréens’ . En effet, des milliers de Coréens ont été forcés de quitter leur pays pour aller travailler au Japon. Cela ressemble fort à de l’esclavage.
En agriculture, une grande partie des récoltes étaient transférées au Japon, quant à la culture coréenne, elle a été remplacée par la culture des colonisateurs …
Des mouvements de protestations populaires se sont alors manifestés, vite réprimés par les autorités nippones. Le gouvernement japonais a utilisé la Corée à ses propres fins.
La séparation entre les deux Corée résulte en partie de l’exploitation du territoire, le pays était déjà divisé par les secteurs d’activités nippones qui y étaient implantés : au Nord les industries lourdes et les industries d’armements, au Sud l’industrie légère et l’agriculture. De plus suite à la libération, l’écart démographique se creuse entre les deux parties du pays avec le retour des exilés dans le Sud. La libération et surtout la séparation des terres fut dès lors une vraie catastrophe économique.
II. Séparation territoriale
C’est dans ce contexte que les Américains et les Soviétiques (l’URSS) s’étaient engagés lors des conférences de Yalta, à libérer la Corée après la deuxième guerre mondiale. Les uns ont secouru le Nord de la Corée, les autres ont délivré le Sud. Mais les deux grandes puissances ne parviennent pas à réunifier l’Etat et les tensions s’accroissent entre elles autour de la ligne de division de la Corée, le 38è parallèle.
Dans le contexte de la Guerre Froide, les deux puissances luttent pour imposer leur vision politique au reste du monde. Les Soviétiques veulent étendre le communisme la Corée après que la Chine y ait adhéré. Les Américains luttent ardemment pour éradiquer toute forme de communisme que ce soit dans leur pays ou sur les autres continents et imposer un système capitaliste.
Ne pouvant pas trouver un terrain d’entente elles soumirent la problématique à l’O.N.U. qui prit la décision d’organiser des élections sur l’ensemble du territoire en vue de former un gouvernement national. Mais les occupants soviétiques refusèrent de laisser les élections se dérouler dans la partie Nord, pour eux les Nations Unies étaient liés aux Etats-Unis. En réaction, ils mirent en place leurs propres élections au Nord de la péninsule et de façon clandestine dans le Sud.
Ainsi le 15 août 1848 la République de Corée fut déclarée dans le Sud avec à sa tête Syngman Rhee, et le 9 septembre, du côté septentrional de la péninsule, Kim Il-sung fut nommé premier ministre de la République Populaire Démocratique de Corée.
Ces élections engendrèrent deux Etats aux mentalités opposés, l’un démocratique sous l’égide des Etats Unis, l’autre communiste, soutenu par Moscou.
Chacun revendiquait la légitimité de leur gouvernement comme celui de l’ensemble de la Corée. Et pourtant, les deux dirigeants coréens entendaient tous deux réunifier la Corée mais par des voies différentes …
L’armée soviétique se retira en 1948 obligeant ainsi les armées américaines à en faire autant un an plus tard.
Avant le commencement officiel du conflit, il y eut de nombreuses provocations entre les deux camps. La question de la responsabilité du conflit est partagée par les deux états. Néanmoins, la Corée du Nord semblait déjà s’être préparée au vu du conflit. De fait, les Nord-coréens possédaient alors des équipements de haute technologie et Kim Il-sung avait déjà passé des accords avec les Soviétiques afin d’envahir le Sud de la péninsule. Le dirigeant de l’URSS, Staline, voyait en effet à travers l’attaque de la péninsule asiatique un moyen d’atteindre les Etats-Unis, soit en les tenants en échec militairement soit en leur infligeant une défaite morale et politique au cas-où ils ne riposteraient pas à l’assaut.
De plus, l’omission du Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Dean Acheson, quant à l’inclusion du territoire coréen dans le périmètre de défense américain incita les dirigeants communistes (Mao, Staline et Kim Il-sung) à lancer l’offensive en Corée.
Les pays extérieurs au conflit ne s’attendaient pas à ce qu’une guerre éclate dans cette partie du globe. La déclaration du secrétaire d’Etat américain confirmait cette opinion et Moscou ne semblait avoir rien à y gagner. La France partage ce point de vue, comme l’illustre ce titre de la revue du Monde à propos de la guerre de Corée « Feu de cheminée ou incendie ? »
III . Déroulement du conflit
Le 25 juin 1950, les troupes de Kim Il-sung franchirent le 38è parallèle et envahirent la Corée du Sud. En moins de trois mois, presque tout le territoire tomba aux mains des Nord-coréens ; seul un dixième de la Corée demeurait libre de l’occupation communiste. L’effet de surprise, la différence d’équipement entre armées et la supériorité en nombre ont permis aux Nordistes de remporter la victoire.
Nombreux sont les Américains qui ont vu là l’occasion d’endiguer l’avancée soviétique. Le secrétaire d’Etat aurait même déclaré : « Les Coréens nous sauvent » …
Rhee Syngman transmit alors la volonté officielle du gouvernement sud-coréen au président des Etats-Unis, Truman.
« Quand le régime patronné par les Soviétiques en Corée du Nord a attaqué la force de défense de la République de Corée le matin du 25 juin, ils ont mis fin à toutes les revendications éventuelles pour maintenir le 38e parallèle comme une ligne séparant la Corée libre et la Corée asservie. Il serait grotesque de tenter de restaurer le statu quo ante (bellum). Le temps est venu d’éradiquer une bonne fois pour toutes, le cancer de l’agression impérialiste, tumeur maligne artificiellement accrue au sein de notre pays par les communistes du monde. Le gouvernement et le peuple de la République de Corée considère qu’il est temps d’unifier la Corée. »
Mao lui, s’était engagé dans la bataille afin de bénéficier de complexes militaro-industriels et de la technologie nucléaire promis par l’URSS.
Les Soviétiques, au contraire, restaient en position de « non-intervention » ce qui a incité les Américains à agir localement. Cette stratégie était planifiée par le dirigeant de l’URSS qui comptait sur l’implication de l’armée chinoise pour défaire les troupes américaines. Ils ont néanmoins soutenus les Nord-coréens par l’apport d’armes, d’équipement de haute technologie. « En réalité, Staline et Mao ont délibérément livré une guerre non déclarée à l’Amérique »
Les Nations Unies réagirent immédiatement à cette agression et considérèrent, le jour-même, l’incursion dans le territoire coréen comme « une menace à la paix internationale » . Ils prirent des mesures en conséquences, ils mandèrent de mobiliser les forces militaires nécessaires pour repousser les assaillants et ainsi rétablir la paix en Corée. Seize pays acceptèrent de prendre part au conflit constituant ainsi une armée onusienne.
Le délégué soviétique qui boycottait alors les réunions du conseil, commit l’erreur de rester absent à la réunion du 25. Il ne put donc exercer son droit de veto sur l’envoi de forces militaires de l’ONU
Deux jours plus tard, le président des Etats Unis, Harry Truman, ordonna aux forces aériennes et navales de soutenir le sud de de la péninsule asiatique.
L’offensive américaine ne tarda pas. Le 15 septembre 1950, les troupes de l’O.N.U. placées sous le commandement du général américain Douglas Mac Arthur (jusque-là proconsul du Japon) débarquèrent à Inchon et repoussèrent les forces nord-coréennes au-delà du 38è parallèle. Malgré les hésitations de Truman qui craignait l’engagement d’unités chinoises si l’offensive se poursuivait plus à l’intérieur des terres du Nord de la Corée, les Nations Unies autorisèrent la poursuite de l’invasion.
Le 26 octobre 1950, l’armée onusienne avait atteint la frontière sino-coréenne
La Chine ne voyait pas la progression onusienne d’un bon œil et lorsque cette dernière frôla la frontière sino-coréenne, elle envoya des unités régulières de son armée composée de quelques 850.000 hommes. Mao déguisa cet engagement massif par l’adhésion de volontaires Chinois au conflit sur lesquels il n’avait « aucun contrôle ».
La bataille a alors pris une autre tournure : les soldats de l’ONU ont été submergés par la vague chinoise ont été contraints de se replier encore une fois au-delà du 38è parallèle.
Le 4 janvier 1951, Seoul tombe aux mains des Communistes. Le froid glacial et la résistance farouche menée par l’armée onusienne stabilisèrent les deux camps au Sud de la ville.
Le commandant américain, Mac Arthur, désirait ardemment reconquérir les territoires perdus quitte à utiliser la bombe atomique en Mandchourie, région qui servait de base aux Chinois ; et même à pousser l’offensive jusqu’en Chine. Le président Truman n’approuvait pas ces projets et voulait naturellement éviter une 3è Guerre Mondiale et a démis Mac Arthur de ses fonctions. Le général Matthew Ridgway le remplace peu après.
En même temps, les Nations Unies prononcèrent une condamnation contre la Chine, défini alors comme pays agresseur.
Au printemps, une nouvelle offensive appelée le « Massacre de Mai »nord-coréenne ébranla le Sud, le nouveau commandant américain parvint à repousser les Nord-coréens d’abord à Seoul puis jusqu’au 38è parallèle le 21 mai 1951.
Les combats se poursuivirent à la frontière des deux territoires.
Kim Il-sung souhaitait mettre fin aux hostilités, cette fois il ne fut pas soutenu par les autres dirigeants communistes qui estimaient pouvoir prolonger la guerre.
Et pourtant, le 23 juin, le médiateur soviétique proposa un cessez-le-feu et un retrait des troupes de part et d’autre du 38è parallèle à l’ONU qui accepta.
Il s’ensuivit une longue période de pourparlers interrompus alternativement par l’ONU et la Corée du Nord. Ce fut le début d’une guerre de position de deux ans.
Lors d’une de ces négociations, Rhee Syngman, le président sud-coréen fit valoir que « Le cessez-le-feu autour du 38e parallèle était le résultat de l’ignorance du fait que le Sud, zone agricole, et le Nord, zone industrielle, ne pouvaient pas survivre séparément » . Il refusa tout accord qui prévoyait la division de la Corée. Comprenant que l’armistice était inévitable, le président décida de conclure de protection mutuelle avec les Américains. Cela eu pour conséquence de lier entièrement la Corée du Sud à la politique américaine et à limiter les pouvoirs politiques du Sud de la péninsule d’agir dans leur propre intérêt.
Il a fallu attendre, deux ans plus tard, la mort de Staline et l’élection du président américain Eisenhower pour que les négociations aboutissent. La menace américaine de reprendre le conflit avec des armes atomiques dans le cas où ils ne trouvent pas d’accord, accéléra les choses.
Le 27 juillet 1953 l’armistice est signé à Pan-Mun-Jon, la Corée a été divisée suivant le 38è parallèle, ce qui amène les territoires coréens au statu quo ante bellum avec un léger avantage territorial pour la Corée du Sud.
Les accords de l’armistice portaient principalement sur la ligne de démarcation définitive et le rapatriement des prisonniers de guerre.
La guerre de Corée fut le terrain de l’affrontement de nouvelles technologies militaires. Les forces aériennes de la Chine des Mig-15 considérés alors comme les meilleurs avions de chasse avec les quels rivalisaient les « Sabres » des Etats Unis. Ces derniers durent user de leurs forces aériennes et maritimes pour combler leur infériorité numérique.
Une des accusations portées au cours du conflit est l’utilisation d’armes bactériologiques américaines en 1952 sur la Corée du Nord. Elle n’est pas sans fondement, des scientifiques américains travaillaient en effet sur les moyens permettant de propager des maladies, des virus notamment via des insectes. Des équipes d’investigation furent dès lors mises en place par le Conseil de Sécurité mais les autorités des pays communistes alliés refusèrent de donner leur accord pour ces recherches… Ce n’était que des insinuations infondées.
Cette guerre se caractérise également par son caractère inhumain. Au Sud, les sanctions dont les communistes étaient victimes telles que la torture ou la peine de mort étaient bien réelles. Au Nord, les actes des forces armées étaient d’une toute autre ampleur : ils épuraient littéralement les villes des fonctionnaires, on a retrouvé des charniers témoins des massacres de civils et de militaires tués indistinctement, une prison où demeurait plus de deux cents personnes fut brûlée … Des deux côtés et particulièrement dans le Nord, des crimes de guerres furent commis.
Les tensions entre les impérialistes et les communistes étaient réelles au sein des deux camps. Comme l’illustre le film Frère de sang, les Sud-coréens qui étaient soupçonnés d’appartenir au communisme était au mieux méprisés par les leurs, au pire exécutés par les autorités et le cas était fréquent. Une des scènes émouvante du film montre un soldat qui est revenu dans sa division après avoir été enrôlé de force dans l’armée nord-coréenne. À son retour, ses compatriotes le traitèrent de communiste et certains tentèrent même de le tuer.
IV. Conséquences
Cette guerre dévastatrice a causé plus de deux millions et demi de pertes humaines au niveau mondial. Les chiffres varient selon les sources, certaines affirment que quatre millions de personnes ont été victimes du conflit, d’autres que ce sont 6 millions qui y ont laissé la vie.
Les pays les plus touchés par ces pertes sont la Corée du Nord et du Sud.
Dans les deux états nouvellement constitués, les conséquences de la guerre se sont fait sentir : la famine fait rage, l’économie a été éprouvée par la diminution de production des usines, les montants importants des pertes matérielles dans le Sud, et la productivité agricole réduite . Une grande partie de la population sud-coréenne s’est également retrouvée sans logement au lendemain de la guerre.
Durant la guerre, les autorités du Nord de la péninsule avaient forcé les prisonniers provenant du Sud à s’enrôler dans leur armée et ainsi à combattre leurs propres compatriotes. Elles ont violé toutes les conventions de la Haye concernant le traitement des prisonniers de guerre.
Parmi les prisonniers de guerre, un nombre conséquent a subi la torture et plus nombreux encore furent ceux qui après la guerre ont été contraints de rester dans le Nord de la Corée. Selon une estimation de la Défense nationale, la République de Corée a détenu 19.000 prisonniers alors que les communistes avaient déclaré en avoir 65.000 après moins d’un an de conflit armé
L’un des impacts les plus importants est l’antagonisme, la méfiance qui ont vu le jour au sein des deux territoires vis-à-vis de l’ancien territoire ennemi.
V. L’après-guerre
L’armistice n’empêcha pas les raids entre les deux Corée de continuer.
Les relations intercoréennes restent encore conflictuelles après la guerre. Néanmoins, la chute des pays communistes a encouragé les deux nations à trouver un terrain d’entente qui se concrétise en 1988 ; date à laquelle, elles signent un traité de non-agression mutuelle.
D’autres tentatives de conclure des accords ont été freinés par le développement du nucléaire dans la Corée du Nord.
Les autorités du Nord ont d’ailleurs à plusieurs reprises tenté de rompre l’armistice pour développer des traités de paix avec les Etats Unis.
Le fossé se creuse entre les Sud-coréens et Nord-coréens à cause de la situation de crise subie par le nord de la péninsule. La politique d’ouverture nécessaire à la coopération intercoréenne entrainerait un déséquilibre social et politique.
La politique de la Corée du Sud a favorisé les échanges : elle s’est de plus en plus démocratisée à travers une succession de républiques et son économie s’est développée de façon spectaculaire. Ce qui réduit aussi la pression exercée par la Corée du Nord qui a besoin des ressources fournies par le Sud de la Corée.
En 2000, le président Sud-coréen Kim Dae-jung a fait les premiers pas vers une réconciliation en rencontrant son homologue de la Corée Nord, Kim Jong-il. Les deux dirigeants ont jetés les ponts d’une coopération économique, commerciale. Ils ont également entrepris d’ouvrir les échanges entre les deux pays, et de permettre aux familles séparées par la guerre un accès temporaire à l’autre moitié de la péninsule. « Les deux Corée ont engagé une phase nouvelle de rapprochement sans précédent historique » .
Cette paix relative ne dura pas …
En 2006, le lancement de sept missiles et le premier essai nucléaire effectué par la Corée du Nord entraina une situation de tension internationale et la condamnation de la communauté internationale.
Le 27 mai 2009, la Corée du Nord ne se considérait plus liée par l’armistice qui avait mis un terme à la guerre.
Aujourd’hui encore les relations entre les deux Corée restent tendues que ce soit militairement, ou politiquement.
Conclusion
La guerre de Corée a éclaté à cause de la domination japonaise et des tensions qui existaient entre les grandes puissances qui ont délivré la péninsule asiatique de l’occupation nippone. On peut se demander où est la responsabilité des Coréens dans ce conflit. « Ce sont les Coréens du Sud qui n’y sont pour rien qui vont être les premiers à souffrir des ravages de la guerre » . Les dirigeants des deux Corée ont été pris par la course aux armements contre l’autre camp et n’ont pas pu se dissocier des décisions prises par les pays qui les soutenaient au lieu de faire valoir celles qui convenait à leur propre pays.
Trois ans de conflit, des millions de mort, la division d’un pays … pour un statut quo ante bellum.
Les conséquences du conflit ont été désastreuses pour le peuple coréen aujourd’hui divisé ; des milliers de familles ont été déchirées et le sont encore à cause des tensions présentes entre les deux nations. Ces familles seront-elles un jour réunies ?
« The forgotten war » a été le théâtre de l’affrontement entre le capitalisme et le communisme.
La Corée n’est pas le seul pays à avoir servi de terrain d’affrontement entre les grandes puissances. Combien d’autres pays ont souffert des intérêts de celles-ci sous les apparences d’une aide apportée?
Marie- Messages : 6
Date d'inscription : 21/11/2011
Prise de conscience écologique
Prise de conscience écologique
- Spoiler:
1. Introduction
L’objet de ma recherche est la naissance de l'écologie, je l'ai choisi car c'est un sujet qui est d'actualité qui est l'objet de nombreux débats, dès qu'une catastrophe se produit.
Comme l'année dernière, lors de l'explosion de la centrale de Fukushima.
Je parlerai donc, dans ce travail de l'élément qui a déclenché la naissance de l'écologie,avec cette prise de conscience, du lieu où s'est produit ce changement de mentalité, ...
J'évoquerais aussi les grandes dates dans la naissance de l'écologie, les grandes mesures prises, les grands rassemblements,... Ensuite je parlerais des grandes associations qui se sont crées, ainsi que du parti politique Écolo de Belgique.
C'est d'ailleurs là, que j'aurais l'occasion de vous transmettre les propos de la personne que j'ai interrogé pour ma recherche, qui est membre du parti, et chargé de recherche chez Ecolo.
2. Qu'est-ce que l'écologisme ?
On utilise le terme d'écologisme ou celui d' environnementalisme.
L'écologisme est un courant de pensée qui prône la protection, ainsi que la restauration de l'environnement. Ce courant est né, par la constatation d'une grande dégradation par l'homme de son milieu (par la surexploitation et la destruction massive de milieux naturels).
Ce mouvement a comme principaux acteurs les écologistes. Ce sont des partisans du courant qui militent pour que dans toutes les décisions politique, il soit pris en compte les nombreuses implication environnementales. C'est-à-dire, que lorsque le gouvernement prend certaines décisions, il n'oublie pas l'effet que pourrait avoir ces décisions sur l'environnement.
Dans ce courant, on trouve désormais des partis politique «verts», mais également des associations, ou encore des écrivains spécialisés dans le sujet, mais aussi des groupes, cercles,... Dans ceux-ci, on trouve de célèbre associations comme Greenpeace, Les Amis de la terre,...
Parmi les nombreuses associations issue de l'environnementalisme, la plupart demandent des réformes de manière démocratique. Mais face à la lenteur des institutions pour prendre les mesures adéquates, certains mouvement écologistes préfèrent désobéir à la loi, pour mettre ces problèmes écologiques à la une. Ces actes sont toujours faits dans un respect de non-violence, en imitant Ghandi,... C'est ainsi que parfois des blocages de chantiers de déforestation, fauchages de terrain agricoles destinés aux plants d'ogm, ou encore des occupations d'arbres,... sont organisés. Ces actions sont toujours très médiatisées, et c'est ce que recherche les écologistes, une forte médiatisation pour faire prendre conscience au public que l'environnement est en danger.
3) Naissance de l'écologisme: où et quand ?
On peut retracer le début de la prise de conscience de l'écologie, à travers différents courants de pensées. Mais c'est la révolution industrielle qui a fait émerger l'écologie politique. Car avec la révolution industrielle, que l'environnement s'est transformé, urbanisé, et dégradé plus rapidement que prévu. Et donc certaines personnes s'intéressaient déjà dans la seconde moitié du 19eme siècle, à l'environnement et la manière dont on l'utilisait.
Mais on considère que l'écologie politique a commencé à s'affirmer après les deux guerres mondiales. Au début des années '60-'70, avec la remise en question de toute la société de consommation.
Mais tout d'abord, comment apparait-elle, cette société de consommation ?
La société de consommation, a elle émergé dans les années '50, car les premières grandes surfaces apparaissent, que le taux d'activité des femmes augmentent, et que de nombreuses familles quittent la campagne pour s'installer en ville. Donc cette société de consommation émerge par l'augmentation du pouvoir d'achat, l'exode rural, et l'augmentation des grandes surfaces.
La société de consommation remise en question :
Comme dit précédemment, c'est fin 1960, début 1970, que certains mouvements prennent conscience de l'écologie, et du fait que le monde ne peut pas continuer éternellement à vivre en polluant continuellement trop.
Le premier signe fut donc la critique de la société de consommation.
Cette société à toujours été critiquée, car son principe était de créer des objets à partir de matière premières issues du monde entier. C'est une des raisons,pour laquelle de nombreuses personnes était contre cette consommation , excessive et polluante de surcroît.
Parmi les critiques, on compte les artistes du mouvement américain Pop Art, à travers leurs œuvres, on peut voir une réelle critique de cette surconsommation.
On voit qu'à partir de 1953, le taux d'équipement des Français ne cesse de s’accroître, ce qui prouve bien la forte croissance économique, un pouvoir d'achat assez élevé durant ces années-là, et surtout la grande consommation de la population.
conséquence de mai 68
L'écologie est la suite de mouvements politiques, comme le mouvement ouvriers ou encore le socialisme, le féminisme,...
C'est aussi une des conséquences de mai 68, car les événements de mai 68 ont influencé de nombreux mouvements, et notamment celui de l'écologisme.
1973 et 1979: chocs pétrolier
Les pays industrialisés se sont rendus compte depuis les chocs pétroliers, de 1973 et 1979, qu'ils utilisaient de façon intensive les ressources naturelles, et ils ont décidés de tenir compte de l'aspect écologique également, dans toutes les décisions, lois qu'ils prendraient. Donc dès lors les pays développés ont rajoutés l'aspect écologique, en plus de celui économique, et social.
Ces chocs pétroliers ont également eu une autre conséquence, car avant 1973, et ce premier choc pétroliers, on consommait énormément, à tout point de vue. Par exemple avant ce premier choc, les voitures étaient de très grosses cylindrées, elles consommaient beaucoup. Et les gens ne faisaient pas attention au coût du carburant, car il était très bon marché.
Et à partir de 1973, avec ce premier choc, « Ce fut le début de la période où les gens commençaient à se rendre compte de la surconsommation générale »1
Selon mon témoin: « C'est à cette période, que l'on a vu apparaître les premières taxes sur le carburant.» 2
C'est aussi à la suite de ces chocs que vers 1974, on a fait démarrer l'énergie nucléaire en France,
Et donc c'est à peu près en 1974, que l'on a commencé à remettre en cause le nucléaire, surtout les associations de défense de l'environnement. Un véritable mouvement antinucléaire se créera, ce qui sera le véritable fondement de la cause écologique.
4) Historique
1965 : Une conférence sur la biosphère est organisée par l'Unesco.
1968 : Création du club de Rome. Ce club regroupait des personnalités des pays qui souhaitaient que la recherche s’intéresse à l'évolution que prenait le monde.
22 avril 1970 : on organisa pour la première fois le jour de la terre aux États-Unis. C'est lui qui marque l'anniversaire du mouvement environnemental.
1971 : Création en France, du Ministère de la protection de la nature et de l'environnement.
Du 5 au 16 juin 1972 : conférence à Stockholm des nations unies sur l'environnement humain. On y expose les sujets suivants : le développement des pays du Sud et du Nord, l'éco-développement,... Cette conférence sera qualifiée de premier sommet de la terre, mais aucun compromis n'y sera fait. Mais par contre dès lors, l'environnement apparaîtra comme étant un patrimoine mondial essentiel, qu'il faut transmettre aux prochaines générations.
1980 : Le terme de développement durable apparaît pour la première fois, dans un rapport de l'Union internationale pour la conservation de la nature (« La stratégie mondiale pour la conservation »)1.
1987 : Le protocole de Montréal est signé le 16 septembre. Dans ce protocole, il est questions de toutes les substances qui appauvrissent la couche d'ozone.
1989 : Les principes du premier code de conduite environnementales sont définis par la CERES, c'est-à-dire la Coalition for Environmentally responsible Economies.
1990 : On commence à alerter la communauté internationale sur les risques du réchauffement climatique, à cause de la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. C'est un rapport du GIEC, qui donne l'alerte. (GIEC= Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat)
1992 : Rio de Janeiro accueille le deuxième sommet de la terre. On peut dire que c'est ce sommet qui marque la prise de conscience internationale du risque d'un changement climatique. Lors de ce sommet, tous les pays les plus riches, et dont les émissions étaient les plus fortes, s'étaient engagés à réduire leurs émissions. De façon à ce que leurs émissions se stabilisent, et qu'elles équivalent au taux de l'année 1990.
Du 1er au 12 décembre 1997 : On organise la 3eme conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Cette conférence à lieu à Kyoto, et c'est au cours de cette conférence que le protocole de Kyoto sera mis en place.
Le protocole de Kyoto, a pour but de réduire les émissions de gaz carbonique pour lutter contre le réchauffement climatique. C'est un des plus importants code juridique mondial, qui lutte contre le réchauffement climatique. Ce code contient les engagements qu'on établit les états industrialisés (lors du sommet de la terre en 1992), mais on demande aux pays de réduire leurs émissions totale de gaz à effet de serre de 5% par rapport au taux de 1990, d’ici 2008-2012. Ce protocole a été signé le 11 décembre 1997, mais la communauté Européenne n'a signé que le 29 avril 1998, et c'est le 16 février 2005, qu' il est entré en vigueur. En 2010, on compte 168 pays ayant ratifié ce protocole. Les États-Unis, ont signé le protocole sous Clinton, mais pas ratifiés (car le sénat américain n'était pas d'accord). Mais malgré cela, ils ont montrés leurs intentions de réduire de 7% leurs émissions de gaz à effet de serre. L'union Européenne elle s'est engagée à réduire de 8% ses émissions, le Japon et le Canada de 6%.
Mais on constate que même si de nombreux pays industrialisés se sont engagés, il n'y a pas de sanctions établies en cas de non-respect de ses engagements, ce qui est un point négatifs.
Du 26 au 4 septembre 2002 : a lieu le sommet de Johannesburg, plus de cents chefs d'états y participent, ainsi que des milliers de représentants de gouvernement et d'ONG. Ils y ratifient un traité sur la conservation des ressources naturelles, et de la biodiversité. Ils ratifient ce traité mais prennent aussi position dans ce traité.
2009 : c'est la conférence climatique de Copenhague
2010 : C'est la conférence sur le climat de Cancùn.
5. Créations des grandes associations/ Premiers partis politique «verts»
Créations des grandes associations
-Greenpeace
Cette association est né en 1971, cette année les États-Unis avaient décidés d'effectuer toute une séries de tirs nucléaires tout près des côtes de l'Alaska,sur l'île d'Amchitka. Beaucoup de scientifiques et de d'écologistes avaient peurs que ces tirs ne provoquent des effets désastreux sur tout le milieu environnemental. Donc tout un groupe de Canadiens prirent le cap en direction de l'île d'Amchitka, car ils voulaient que cette situation cesse. Ce groupe n'atteindra jamais l'île mais ils avaient réussi leurs mission de départ. C'est-à-dire, alerter l'opinion publique, la mettre en garde contre les intentions de États-Unis, ce qui fut réussit car le monde entier fut au courant de leurs intentions. Par après ce groupe chercha un nom, qu'ils trouvèrent, et Greenpeace fut crée. Ils ont choisi ce nom parce qu'il évoque l'environnement et la paix.
1972-1973 : l'association s'oppose aux essais nucléaires français sur l'atol de Moruroa, situé dans l'océan pacifique.
A partir de 1975, ils s'oppose aux baleiniers, notamment ceux des russes, des japonais, des islandais,
des espagnols, et les baleiniers norvégiens. Les militants de Greenpeace n'hésitent jamais à se rendre dans la zone de tirs au harpon, pour lutter contre cette chasse à la fourrure.
En Belgique, on ne connaissait greenpeace que pour ses nombreuses actions au niveau international, mais en 1984, cette image commence à changer car un bureau de greenpeace est installé à Bruxelles. Dans notre pays, leur première action, fut la lutte contre les pluies acide.
En 1984, leur bureau de Bruxelles ne comprenait qu'une dizaine d'employés, en Belgique ils n'avaient que quelques centaines de sympathisants.
Actuellement, ils compte environ 100.000 sympathisants, et plus de 40 personnes à leurs services, et ils ne luttent plus seulement contre les pluies acides, mais ils s'occupent également des forêts, du nucléaire, ainsi que de l'agriculture durable.
Greenpeace qui existe depuis 40 ans, est maintenant connue par tous, mais continue ses actions très médiatiques, en utilisant les médias comme une arme, pour que tout le monde soit au courant des actions qui détruiraient l'environnement.
-Les amis de la terre
L'ONG, les amis de la terre fut crée en 1969, et est présente dans 76 pays. C'est une organisation non-gouvernementale, dont le but est de protéger l'Homme, ainsi que son environnement.
Cette association fut crée par David Browser, et son siège fut installé à Londres en 1971. Cette année là, l'association organise la première grande manifestation mondiale contre les centrales nucléaires. En 1972, l'ONU la déclare ONG, donc organisation à but non-lucratif. Lors de la conférence des Nations-Unies sur l'environnement à Stockholm, en 1972, les membres de l'association les Amis de la Terre sont nombreux à être présent.
Partis Politiques «verts»
En Europe, le mouvement écologiste naît vers 1970, surtout en réaction à l'installation de centrales nucléaires, et à la prise de conscience d'une dégradation de l'environnement.
-Ecolo
En Belgique, le parti Ecolo est né en 1980, et il était un des premiers partis vert à intégrer le parlement national, et cela à travers le monde entier. C'est un parti francophone et germanophone belge.
« Notre parti est né dans les années '70, mais il n'a pas tout de suite été le parti Ecolo indépendant tel qu'il est aujourd'hui. D'abord, le parti s'est regroupé avec l'association «les Amis de la terre» présente en Belgique. Et c'est avec elle, que le parti a commencé à ce développer. Par la suite, le parti a commencé à se développer plus indépendamment, donc à peu près vers 1978- 1979, lorsqu'un pétrolier, l'Amoco Cadiz eu un accident en mer au large des côtes Bretonne. Ce pétrolier a provoqué une immense marée noire et ce fut une des pires... Mais c'est avec cette catastrophe que l'on a commencé à sensibiliser la population, et faire connaître notre parti, nos idées...»1
C'est le 20 mars 2005, que Écolo a fêté ses 25 ans, et ce parti âgé de 25 ans, est apparu comme étant un des partis les plus unis, et comme étant beaucoup plus indépendant que les autres mouvements politiques belges. Depuis sa création le parti continue à intéresser, et rassembler beaucoup de membres.
En France, le parti écologiste, est le parti « Europe Écologie Les Verts »
6. Premières mesures importantes en Belgique
En Belgique, une mesure importante qui fut prise au niveau de l'écologie, fut le bonus-malus écologique. C'est une méthode fiscale, dont le but est la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et cela en orientant les gens vers un achat de voitures qui polluent moins, en taxant celle qui polluent beaucoup, qui sont de grandes émettrices de CO2.
Mais la première mesure importante que la Belgique a prise c'est celle de ratifier le protocole de Kyoto, et de s'engager ainsi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 8%.
Ce fut la première grande mesure que pris la Belgique pour protéger l'environnement.
7) Conclusion
En commençant mon travail l'objet de ma recherche était la naissance de la prise de conscience de l'écologie, car l'écologie est un sujet très actuel, dont on parle tous les jours. Et surtout parce que ce sujet est au cœur des débats. Car il est vrai, que dès qu'une catastrophe naturelle se produit dans n'importe quel endroit du monde, l'opinion publique se demande immédiatement, si ce n'est pas un effet de la pollution mondiale. Par exemple, l'année passée (en 2011), la catastrophe qui s'est produite à la centrale nucléaire de Fukushima, a relancé le débat sur le nucléaire partout dans le monde. Et très souvent les alertes smog qui se produisent, les marées noires, le trou dans la couche d'ozone, ou encore le réchauffement climatique, provoquant la fonte des glaces,...
Ce sont tout ces phénomènes, ces changements, ces accidents,... qui se passent dans le monde, mais aussi toutes les organisations mondiales écologiques très médiatiques. C'est en pensant à toutes ces choses, que je me suis demandée quelle pourraient être la raison du changement de mentalité des gens. Je me suis posée la question, pourquoi à un moment les gens ont-ils changé doucement de mentalité ? Qu'est-ce qui a poussé les gens à modifier lentement mais sûrement leurs habitudes, leurs comportements de tous les jours.
J'ai donc cherché des informations un peu partout sur internet, dans des ouvrages de référence, des films, (même si des films relatant l'histoire du mouvement écologique sont rares)... J'ai donc rassembler l'ensemble de mes informations, pour pouvoir répondre au mieux à une de mes premières questions. C'est-à dire, où a débuté le changement de mentalité des gens, le passage d'un mode de vie « polluant », à une prise de conscience que notre mode de vie n'était pas le bon.
Je trouvais vite ma réponse, ce phénomène à commencé dans les années '70 quand on a commencé à remettre en question la société de consommation., et par la suite, en conséquence aux chocs pétroliers, et il s'est essentiellement passé en Europe et notamment en France.
Ensuite, j'ai cherché les grandes dates qui ont marqué l'écologisme, les grandes sommets,...
C'est là que j'ai découvert le protocole de Kyoto établit le 11 décembre 1997, qui est le plus grand code international pour les mesures écologiques. Après j'ai cherché, des informations sur les grandes associations écologique telle que Greenpeace, mais aussi des informations sur le parti Écolo belge. C'est en cherchant des informations sur ce parti que j'ai eu l'occasion de poser des questions à un membre du parti, qui à ainsi pu m'aider dans mes recherches.
Donc en réalisant ce travail, j'ai eu l'occasion de découvrir les raisons du changements de mentalité des gens, qui a eu comme résultat de réveiller les gens, de faire comprendre l'importance de sauvegarder la planète pour les générations futures. Mais je me demande par contre, où en serions-nous si nous n'avions jamais pris conscience, que notre mode de vie n'était pas le bon ?
elodie V.- Messages : 2
Date d'inscription : 03/12/2011
Re: TFE-Histoire
Merci Noelia d'avoir changé
J'ai mis tous vos travaux en spoiler, pour ne pas inonder la page. Pour ceux qui ne s'y connaissent pas, il suffit donc de cliquer sur "spoiler" pour que le texte s'affiche ^^
Le résumé :
J'ai mis tous vos travaux en spoiler, pour ne pas inonder la page. Pour ceux qui ne s'y connaissent pas, il suffit donc de cliquer sur "spoiler" pour que le texte s'affiche ^^
Nixon à Pékin
un tournant décisif dans un monde bipolaire
un tournant décisif dans un monde bipolaire
- Spoiler:
- Introduction
Mon travail porte sur la visite du président Nixon en Chine, le 21 février 1972. Je m’intéresserai notamment à ce qui a pu mener à cette rencontre, ce qu’elle a apporté et surtout en quoi elle a été un tournant décisif pour le monde bipolaire engendré par la Seconde Guerre Mondiale.
A l’appui de mon exposé, des témoignages issus de mes parents, contemporains des faits, quelques sources informatiques et également une vidéo issu d’un Journal Télévisé de l’époque.
Prémices d’une visite qui changea l’Histoire
Actuellement, la visite de Nixon à Pékin est vue comme une « métaphore » pour parler d’une démarche imprévue de la part d’un homme politique. (1) Cependant, si elle l’est bien pour les observateurs extérieurs, elle ne l’est pas pour ceux qui l’ont organisée. En effet, sa préparation débute « deux ans auparavant, dans le plus grand secret ». (2) L’ambassadeur des Etats-Unis, Henry Kissinger, joue un rôle majeur dans cette instauration progressive des bases pour la future visite de son président en Chine.
A partir de juillet 1971, Kissinger franchit une étape, il entreprend des négociations directes avec le Premier Ministre de la République Populaire de Chine, Zhou En Lai, alors que jusque là, il n’avait qu’entretenu de régulières réunions avec des responsables chinois, à Paris.
En parallèle, nous pouvons constater des efforts d’ouverture chez les deux pays, à travers une série d’initiatives notables. Fin 1970, Mao accorde une interview au « journaliste américain Edgard Snow ». (2) Avril de l’année suivante, sur invitation de Mao, l’équipe américaine du ping-pong vient rendre visite aux joueurs chinois. Il s’agit d’un signe, d’un symbole, puisque le tennis de table est une discipline où les deux pays excellent.
(1) Source : Wikipedia.org, (2) Source : Jeuneafrique.com
Contextualisation des faits : qu’est-ce qui a pu amener à cette visite ?
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, nous assistons à la naissance d’un monde bipolaire, dirigé par deux grandes puissances : les Etats-Unis et l’Union Soviétique. Les deux rivaux mènent ce que l’on appellera plus tard la Guerre Froide depuis quelques longues années déjà.
La Chine, alors un pays complètement fermé, entretient des relations positives avec l’URSS sous Staline. Néanmoins, à la mort de ce dernier, et à l’arrivée de son successeur Khrouchtchev, ces dernières se voient tout doucement détériorer.
Mon père, qui avait alors dix-sept ans à l’époque, affirme :
« Les moyens qu’employaient l’URSS ne plaisaient pas à la Chine. Pour elle, l’Union Soviétique cherchait trop à s’imposer. Or ce que nous voulions avant tout, c’était rester indépendant. La Chine étant un grand pays, elle ne voulait pas se soumettre. Après la mort de Staline, nos mentalités sont devenues trop différentes et ça a même entraîné l’intervention armée de la Russie, à la frontière de nos deux pays, en 1969. »
Ma mère offre une vision moins historique de la chose, étant donné qu’elle n’avait que douze ans :
« Nous étions tous très terrorisés à l’idée qu’une véritable guerre éclate. Avec les autres villageois, nous creusions des tunnels devant les maisons, menant à des abris sous terre, que nous fabriquions ensemble en modelant des briques. Mao nous disait de nous préparer à la guerre, de créer des abris et d’y entasser de la nourriture et de quoi y vivre le temps que la tempête passe… Il insistait bien sur l’expression Buchengba qui signifie littéralement que nous ne chercherons pas à nous imposer comme les Soviets. Mao voulait surtout tenir la Chine à l’écart du conflit USA-URSS. »
De leur côté, les Etats-Unis voient en la Chine une alliée de force pour contrer le géant d’en face, l’Union Soviétique. Mao Zedong pour sa part, désirant justement ouvrir son pays au reste du monde, décide de saisir cette chance unique…
Quels ont été les sujets abordés ?
A l’heure où la Chine était encore fermée aux Etats-Unis, les discours officiels des deux pays ne manquaient pas d’insultes et de diabolisations de l’autre. Le voyage de Nixon en Chine, qui a été le sujet d’un communiqué, appelé Communiqué de Shanghai, a influencé directement et positivement sur l’opinion du grand public. L’accueil a été, comme attendu, « courtois en haut lieu, réservé mais curieux de la part de "masses" qui n’ont pas été "mobilisées" pour la circonstance. ».(3)
Le point le plus important abordé est bien sûr la question de Formose, l’appellation que l’on a donnée à l’île de Taiwan lors de l’occupation portugaise. En promettant de retirer toutes ses troupes de l’île, Nixon espère voir un règlement « pacifique de la question entre les chinois eux-mêmes ». (3)
Il soutient en même temps la thèse d’une seule Chine.
Parmi les nombreux autres sujets abordés lors de son entretien avec Mao et par la suite Zhou Enlai, se trouvent certains plus délicats à rendre publics. Entre autres, la question du Vietnam, à qui la Chine a porté soutien militaire lors de la guerre éponyme, et bien entendu, celle de l’Union Soviétique. « Soucieux de ne pas gâter les perspectives de son voyage à Moscou dans trois mois », le président américain a même « pris soin de préciser dans le communiqué qu'il s'oppose à toute "collusion" contre d'autres puissances ». (3)
(3) Source : Cartage.org
Les réactions des médias
Au moment où Nixon effectue son troisième jour de voyage à Pékin, l’émission Spécial Chine, à l’occasion du journal télévisé de treize heures, invite sur le plateau un membre du parti communiste français, Louis Odru, récemment de retour d’un voyage en Chine. Nous voyons à l’écran Nixon sur le pas de la porte de ses quartiers personnels, situés quelque part dans la Cité Interdite, pour accueillir le Premier Ministre chinois Zhou Enlai, qui s’est cette fois déplacé. Le président américain est entouré de ses conseillers habituels, notamment Kissinger, « l’agent secret ».
« Quatre heures hier, quatre heures aujourd’hui, on commence à penser véritablement qu’on va plus loin que briser simplement la glace » commente l’un des journalistes, Maurice Werther.
Odru, quant à lui, parle de son voyage en Chine, de ses constatations :
« Les mots d'ordre de Mao Zedong sont partout (…) ce n'est plus aussi extraordinaire que pendant la révolution culturelle (…) l'autocritique n'est pas allée jusqu'au bout (…) je n'ignore pas tout ce qui a été fait en Chine avec l'aide de l'URSS avant 1949 (…) Il mourrait des milliers de gens, des femmes esclaves, la famine tout cela a été réglé (…) j’ai vu une Chine propre (…) l'économie chinoise n'a pas pris son envol (…) elle est restée au stade artisanal (…) il y avait pas beaucoup d'antisoviétisme dans le discours de Zhou Enlai quand il nous a reçu mais aussi distillé dans la population… »
Pour lui, l’antisoviétisme engendre une forte tension qu’il qualifie de dangereuse. Il se montre inquiet et espère que la visite de Nixon « puisse aboutir à amoindrir les oppositions », mais ce dernier étant « le chef du plus grand pays capitaliste du monde », il voit ça comme une mission impossible.
Il conclut enfin par :
« (…) je souhaiterai que les principes de la coexistence pacifique s'appliquent aux USA... »
De leur côté, les quotidiens sont nombreux à réagir :
«... Nous avions cru, la semaine dernière, pouvoir tirer orgueil d'avoir été les premiers à faire pressentir à nos lecteurs la possibilité d'une convergence d'intérêts entre Washington et Pékin. La dimension de l'événement nous condamne à plus de modestie. Rien ni personne ne nous autorisait à prévoir le decorum de ce voyage lunaire. Ni le fameux pragmatisme américain, ni la légendaire politesse asiatique, ni le machiavélisme stratégique de Kissinger, ni «l'infinie sagesse révolutionnaire» de Mao, n'impliquait une pulvérisation si époustouflante de slogans qui ne sont plus désormais que des mythes. Nixon n'a pas été reçu comme le représentant coupable d'un impérialisme vaincu par les contradictions du capitalisme. Il n'a pas été reçu comme un tacticien avec lequel on fait une expérience que l'on se réserve le pouvoir de désavouer aussitôt. Il a été reçu comme un chef d'État avec lequel on peut conclure la paix et on peut fonder la coexistence. Mao lui-même s'est engagé. Il n'est plus en mesure, comme certains sinologues s'aventuraient à le conjecturer, de désavouer Chou En-lai.»
(Jean DANIEL, les surprises de Nixon, le Nouvel Observateur (France), 28 février 1972, p. 18, selon Perspective Monde)
«...ce sont les grandes mutations des années 60 qui ont peut-être le plus contribué à rendre possible le dégel Washington-Pékin. En effet, il n'a fallu que dix ans pour rendre blanc ce qui était noir, et noir ce qui était blanc. Cette décennie a rendu futiles et ridicules les frousses et tabous alimentés par la guerre froide, et a fini par provoquer, sinon le renversement, du moins les rajustements des alliances. La grande politique a cessé de s'articuler en fonction d'un monde bipolaire, mais en fonction d'une société internationale beaucoup plus articulée. On a eu aussi un agent du dégel dans le fait que la Chine ne peut demeurer indéfiniment dans son isolement (...) De leur côté, les États-Unis ne peuvent indéfiniment ignorer un pays dont la population représente un cinquième de l'humanité, qui est appelé à devenir le plus grand des consommateurs.»
(Jean PELLERIN, Dégel USA-Chine : 1ère étape, la Presse (Québec, Canada), 25 février 1972, p. A4, selon Perspective Monde)
Les conséquences
Le dégel des deux pays jadis rivaux ne s’est pas fait du jour au lendemain. Ma mère témoigne :
« Pour la première fois, on voyait des individus à la peau pâle et aux yeux bleus dans nos rues. On se regroupait autour pour les observer, curieux. Pour nous, ils étaient comme des phénomènes de foire ! »
Il est difficile pour les citoyens de son âge à l’époque de s’apercevoir d’autre changement. Entre les Etats-Unis et la Chine, lentement mais sûrement, les relations, échanges économiques, touristiques et culturelles se développent et s’ouvrent. La réelle ouverture se situe toutefois en 1978, lorsque Deng Xiao Ping en lance l’appel, deux ans après la mort de Mao et la fin de la Révolution Culturelle.
L’évènement du voyage à Pékin a marqué aussi « le retour du pays le plus peuplé de la planète dans le concert des nations. » En effet, après vingt-cinq ans d’autarcie, « la Chine populaire restait un Etat très mystérieux, pas même représenté à l’ONU, où seule Taiwan avait le droit d’être cité. » (2)
« Le 21 octobre 1971, l'Assemblée générale des Nations unies adoptait une résolution décidant "le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits et la reconnaissance des représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine à l'Organisation des Nations unies, ainsi que l'expulsion immédiate des représentants de Tchang Kaï-chek du siège qu'ils occupent illégalement à l'Organisation des Nations unies et dans tous les organismes qui s'y rattachent". » (2)
(1) Source : Wikipedia.org, (2) Source : Jeuneafrique.com
Conclusion
La visite de Richard Nixon à Pékin constitue donc un évènement extraordinaire, qui surprit les journalistes du monde entier. Elle marque un tournant décisif dans le monde bipolaire engendré par la Seconde Guerre Mondiale, car elle contribuera fortement à l’effondrement du bloc Communiste.
Ce changement profond dans le monde emmènera le président américain à aborder « la nécessité pour les Etats-Unis de battre la concurrence ». (1) Il déclarera entre autres, après son voyage en Chine :
« Ce fut la semaine qui a changé le monde, parce que ce que nous avons dit dans ce communiqué n'est presque pas aussi important que ce que nous ferons dans les années à venir pour construire un pont au-dessus de 16.000 miles et 22 ans d'hostilités, qui nous ont divisés dans le passé. Et ce que nous avons dit aujourd'hui, c'est que nous allons construire ce pont. » (1)
Le site Jeune Afrique résume bien la situation :
« Les nouveaux rapports de force géopolitiques qui allaient dominer la fin du XXème siècle et le début du XXIème siècle commençaient à se mettre en place. »
Il n’y a pas de film que je puisse vous conseiller précisément, la plupart traitant de la Guerre Froide mais n’ayant pas de rapport direct avec mon sujet. Néanmoins, il vous est aisément possible, en deux trois clics, de trouver le communiqué de Shanghai sur Youtube.
(1) Source : Wikipedia.org
Le résumé :
- Spoiler:
- • Introduction
21 février 1972, le président Richard Nixon visite Pékin. Cette rencontre marquera un tournant décisif pour le monde bipolaire dominé par les deux grandes puissances de l’époque : l’URSS et l’USA.
• Prémices d’une visite qui changea l’Histoire
Deux ans ont été nécessaires pour la préparation de ce voyage. Kissinger installe progressivement les bases de la future rencontre.
• Contextualisation des faits : qu’est-ce qui a pu amener à cette visite ?
Les relations entre la Chine et l’URSS, anciennes alliées, se détériorent. L’USA y voit l’opportunité unique de se procurer un appui géopolitique de poids, tandis que la Chine y voit une chance de s’ouvrir au monde.
• Quels ont été les enjeux ?
De nombreux points ont été abordés lors des entretiens, entre autres la question de Taiwan. Certains des sujets n’ont néanmoins pas été rendu publics, comme la question du Vietnam, ou de l’Union Soviétique, leur ennemi commun.
• Les réactions des médias
Étonnement général. Partout on parle de « surprise ».
• Les conséquences
On parle de « dégel USA-Chine ». Ce dernier ne s’est pas fait du jour au lendemain mais l’ouverture s’est créée. L’ONU a aussi voté pour la réintégration de la Chine dans le cercle et l’exclusion de Taiwan.
• Conclusion
La visite de Nixon à Pékin est un évènement de la plus haute importance dans le conflit Capitalisme-Communisme, car elle a contribué à la chute de ce dernier, l’URSS ayant perdu une alliée de taille.
Documents :
- L'Express (France), 28 février au 5 mars 1972, p. 22-23, selon Perspective Monde.
«...M. Nixon offre l'amitié, la collaboration. On pensait que, pour ne pas déplaire à M. Leonide Brejnev, qu'il voit à Moscou à la fin de mai, il contiendrait ses effusions. Mais ce timide est tributaire de ses émotions. Il sent combien cette semaine chinoise comptera dans son Histoire. Il sait que les jours qu'il passera en Russie seront profondément marqués par ceux qu'il passe à Pékin. En bref, cette chance inouïe qu'il a eue d'être le premier président des États-Unis reçu dans la Cité interdite, et neuf mois avant une nouvelle épreuve électorale, cette chance, il ne va pas la laisser passer. Il se jette avec avidité sur les négociations avec M. Chou En-lai. Quatre heures par jour de tête-à-tête avec le plus fin diplomate du monde ? Il n'y a rien là qui puisse faire peur à un homme comme M. Nixon, qui ne pense, qui ne parle, qui n'écrit que politique. Qui n'a été, toute sa carrière durant, qu'un redoutable opportuniste, mais qui, arrivé au faîte, comprend que ces adversaires qu'il aborde enfin sont d'une autre dimension.»
- Vidéo « SPECIAL CHINE » - JT 13H - 23/02/1972 - 11min04s (http://www.ina.fr/video/CAF97052146/special-chine.fr.html)
Le mouvement hippie
« Le mouvement hippie »
- Spoiler:
- Institut Saint-Luc
Talib Sara Juin 2012
AI6D
FORMATION HISTORIQUE : TRAVAIL DE FIN D’ÉTUDES.
« Le mouvement hippie »
Analyse du mouvement hippie dans son contexte historique et ses influences actuelles.
Année 2011-2012
Introduction :
J’ai choisi la thématique du mouvement hippie car, premièrement, je me sens proche du sujet. Aussi je trouve qu’il y a beaucoup de stéréotypes erronés à propos de ce mouvement et connus pourtant de nos jours. J’aimerais en apprendre plus sur ce sujet et par la même occasion « détruire » ces stéréotypes.
Je commencerai par vous présenter les hippies dans le temps (de leur début jusqu’à nos jours), puis j’élargirai mon sujet sur l’année 1968. Je terminerai par leur situation dans la société actuelle.
Je conclurai ce travail en reprenant les points importants du mouvement et en vous aidant à en savoir plus si vous le souhaitez.
LES DÉBUTS :
Les précurseurs :
Le mouvement hippie a été énormément influencé par la beat generation.
La beat generation est un collectif d’écrivains formé en Amérique, à New York, post-Seconde Guerre mondiale, qui ont connu leur apogée dans les années 1950 et début 1960. Les principaux intérêts des beatniks étaient les drogues, la sexualité (sous forme alternative), la religion de l’Est (Inde, Chine, Japon, Asie du Sud), le rejet du matérialisme, l’idéalisation des choses exubérantes, des moyens d’expressions et être non-conformistes.
Les personnalités les plus connues de la littérature beat sont : Allen Ginsberg (poète américain), William S. Burroughs (romancier américain) et Jack Kerouac (écrivain et un poète américain). Ces sont les précurseurs de ce mouvement. C’est à San Francisco que le mouvement beat sera en pleine expansion et des éléments de celui-ci seront incorporés dans la contre-culture hippie dans les années 1960.
CHRONOLOGIE
Les hippies ont évolué dans le temps dès les années 1950 jusqu’à nos jours. Nous allons ici retracer leur histoire.
Les débuts :
Les débuts du mouvement hippie se situent au début des années 1960, aux Etats-Unis. L’origine de ce mouvement est une contestation et un refus par rapport aux règles américaines établies. Les hippies cherchaient à fuir la société de consommation en prônant l’écologisme et l’égalitarisme. Les manifestations contre la guerre du Viêtnam et les émeutes des Noirs dans certaines grandes villes américaines rassemblèrent une grande partie de la jeunesse hippie. L’idéal de vie de ceux-ci était centré sur un mode de vie mélangeant : sexe, liberté et musique. Auxquels ils vont joindre le psychédélisme (= « est un mouvement de contre-culture apparu dans le milieu des années 1960, valorisant les perceptions sensorielles des drogues hallucinogènes et psychotropes » ).
ANNÉE 1960
Summer Of Love :
Le Summer of Love est caractérisé par l’année 1967. Des concerts gratuits ont eu lieu à San Fransisco (dont notamment le Human Be-In, qui est considéré comme le moment le plus important du mouvement hippie). Énormément de personnes ont participé à ces événements, et la police en profita pour arrêter beaucoup de gens, surtout les dealers de drogues.
Le Summer of Love est aussi marqué par la paix et l’amour. Notamment avec le titre « All you need is love » (« tout ce dont tu as besoin c’est l’amour ») des Beatles, qui jouent un rôle important au sein des hippies par leur idéaux d’amour, de paix et d’unité. Leur album Sgt. Pepper’s Lonley Hearts Club Band, représente tout à fait l’essence du Summer of Love (influences psychédéliques).
De plus en plus de jeunes arrivent à San Francisco et les drogues dures font leur apparition.
Affiche du Human Be-In.
1968 :
L’année 1968 est marquée principalement par des mouvements sociaux mais surtout des révoltes estudiantines.
À cette époque, le mouvement hippie est très peu présent en Europe mais il commence à arriver avec la musique. Les événements de cette année-là se sont produits partout dans le monde. Comme on peut le voir sur cette carte :
(En bleu : influences occidentales ; en rouge : influences socialistes)
Deux types d’événements sont à considérer. Premièrement, dans les démocraties occidentales, c’est le soulèvement de la jeunesse. Les étudiants descendent dans la rue pour demander plus de droits et de liberté. Cela couvre des sujets divers comme l’accès aux études, la liberté sexuelle, l’émancipation des femmes, les droits civils pour les minorités…
Deuxièmement, dans les pays du Sud ce sont les révoltes contre les régimes en place. Que ce soit à Cuba, en Bolivie, en Afrique centrale… De nombreux mouvements d’émancipation, souvent violents, prennent place à la fin des années 60. Une des raisons principales, ce sont les politiques de décolonisation de ces zones, conséquence de la formation de l’ONU.
Quelque soit la partie du monde que l’on regarde, les années 60 sont marquées par les changements des structures établies conséquence des révoltes, à divers niveaux de la population.
Janvier 1968 : Le printemps de Prague. (5 janvier-21 août 1968)
C’est une période durant laquelle le parti communiste tchécoslovaque a instauré « le socialisme à visage humain » (sorte de communisme mais sans être sous le joug de l’Empire Soviétique de l’époque). Il débute sous Alexander Dubcek et se termine avec l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie (= alliance militaire entre la plupart des États du
bloc communiste (1955)). Les chars soviétiques écrasent le printemps de Prague.
Pendant tout le temps qu’à duré le « socialisme à visage humain », les habitants de Prague ont pu bénéficier d’une liberté d’expression digne de celle qu’ils ont maintenant. Évidemment, écrasée sous les chars du pacte de Varsovie.
Le Viêtnam :
Contexte historique :
La guerre du Viêtnam, au sens où nous l’entendons, c’est à dire menée par les Américains (capitalistes, sud du Viêtnam) contre les Viêt-Cong (communistes, nord du Viêtnam) est en fait la suite de ce qu’on appelle la Guerre d’Indochine, menée par les français en Indochine française.
De 1959 à 1975, les Etats-Unis (sous la présidence de Dwight Eisenhower, général de la seconde guerre mondiale), grands ennemis du communisme, se lancent dans la guerre du Viêtnam. Ce ne sera que sous le mandat du président Ford que la guerre finira.
Mais concentrons-nous sur notre sujet : les hippies. La guerre du Viêtnam est énormément médiatisée. Certains disent même que ce sont les médias qui font perdre les Etats-Unis. Tous les jours des images des soldats morts faisaient fureur au journal du soir. Les Américains n’y croient plus. La jeunesse désillusionnée décide de se révolter contre le gouvernement qu’elle qualifie de meurtrier.
« Le 15 avril 1967, de 100 000 à 200 000 personnes défilent à New York contre la guerre. À Central Park, plusieurs centaines de jeunes détruisent leurs papiers militaires. D'autres fuient au Canada pour échapper à la guerre. Le 21 octobre 1967, une marche sur le Pentagone réunit plus de 100 000 personnes. En avril 1968, des étudiants occupent le campus de l'université Columbia ; ils sont évacués par la police le 30, ce qui entraîne une grève de protestation jusqu'à l'été 1968. Le 22-30 août 1968, des affrontements à Chicago opposent des étudiants à la police lors de la Convention du Parti démocrate. Les étudiants américains s’insurgent contre la guerre du Viêt Nam. D'autres universités prennent position contre la guerre, comme celle de Berkeley en Californie.
Plusieurs personnalités américaines s'engagent contre la guerre du Viêt Nam : tel que Mohamed Ali, Bob Dylan et Martin Luther King. »
Les hippies sont donc des étudiants qui se sont révoltés contre cette guerre et cette violence qu'ils considèrent comme illégitime.
Photo : « Ces manifestants à Wichita dans le Kansas en 1969 fustigent l'impérialisme américain et son influence sur le gouvernement fantoche de Saïgon représenté par une poupée manipulée. »
Il est important de savoir aussi que ce n’est pas pour rien que les hippies sont apparus à ce moment précis de l’histoire. Il y a tout d’abord le fait que cette jeunesse était très nombreuse vu le baby-boom des années 50. Ensuite, d'un point de vue économique, les hippies sont apparus lors des Golden sixties, alors que l’économie était florissante et la croissance continue. Les perspectives d'avenir étaient des plus brillantes pour les pays occidentaux.
Photo prise par Marc Riboud. Représentant un hippie offrant une fleur aux soldats en signe de paix, afin qu’ils cessent cette guerre meurtrière.
Février 1968 :
La lutte pour les droits civiques en Amérique :
Cela concerne principalement les Noirs américains pour l’obtention de leurs droits civiques. On entend habituellement par cette expression les luttes menées entre 1945 et 1970 afin de mettre un terme à la ségrégation raciale.
Il s’agissait principalement d’un mouvement non-violent ayant pour but d’accorder l’égalité des droits politiques à tout citoyen américain.
Tout au long des années 1960, les mouvements de protestation se multiplient de manière modérée et sur de multiples sujets. Tout le monde imagine pouvoir changer le monde, changer les choses.
Mai 1968 :
« La crise de mai 1968 présente des aspects communs avec les révoltes sociales du passé. Mais, dans son déroulement et ses causes, elle est un mouvement profondément original : elle débute par un violent mouvement de protestation étudiante, entraîne, entraîne une mobilisation des salariés et débouche sur une crise politique. Le mouvement étudiant français, assez analogue à ceux qui agitent alors les États-Unis ou la RFA (République Fédérale D’Allemagne de l’Ouest), débouche dans l’hexagone sur une crise politique majeure. »
Pour ne pas trop entrer dans les détails ; Mai 68 est une révolution estudiantine qui s’enflamme en France et se propage partout en Europe. Les jeunes revendiquent la liberté d’expression dans les Universités et à l’école, portés par leurs idoles américaines. Mai 68 est une conséquence directe du mouvement hippie et beatnik des États-Unis (qui s’est exporté par la musique principalement).
LA CULTURE :
L’usage des drogues :
« Les principales drogues consommées par les hippies étaient la marijuana et le haschich (drogues dites douces), ainsi que le LSD, et autres acides hallucinogènes (drogues dites dures). Leur but était de méditer à travers ces paradis artificiels, d’élargir leur conscience, de « sortir de son corps » comme les chamans indiens. Ces drogues faisaient partie de leur culture et de leurs habitudes. Mais attention, il ne faut pas forcément toujours associer la drogue aux hippies, car il existait aussi beaucoup de hippies qui ne se droguaient jamais ou très rarement. »
Les hippies d’aujourd’hui :
Certaines influences hippies sont encore présentes de nos jours. Cela se remarque dans la musique, la mode, l’attitude des jeunes, etc. Les « hippies » actuels (dans nos régions) ne se soucient plus des causes politiques ou de la non-violence, c’est devenu un style plus qu’autre chose. Ils se contentent de se droguer er d’écouter de la musique.
Les rescapés du mouvement hippie se situent principalement en Inde à Goa. Ils ne vivent de rien, et sont en accord avec la nature. Eux non plus ne se soucient plus réellement des causes politiques mais ils prônent encore la non-violence et se droguent. Un documentaire a été réalisé sur eux : « Hippie Masala, für immer in Indien », où l’on peut réellement se plonger dans leur mode de vies et comprendre leur pensée.
L’émancipation des femmes :
Au début des années 1960, la norme voulait que la femme reste vierge jusqu’au mariage, ou tout au moins qu’elle n’ait de relations intimes qu’avec son futur époux. La commercialisation de la pilule contraceptive, à partir de la loi Neuwirth votée en 1967 en France, changera toutes ces idées, notamment grâce aux hippies, qui militaient pour le droit à l’amour libre et au plaisir sexuel de la femme. Mai 68 aida aussi les femmes à prendre la parole. Ce fut également à partir des années 1970 que la contraception et le planning familial devinrent accessibles plus facilement à toutes. Les femmes pouvaient enfin disposer de leur corps comme elles le désiraient. Plus tard, la pilule contraceptive fut améliorée et aujourd’hui est presque tout à fait au point. Quand à la question de l’avortement, les femmes n’ont toujours pas fini de se battre.
La musique :
La musique était une chose très présente dans le mouvement hippie et très importante. Le mouvement s’est d’ailleurs exporté de cette manière, les pays d’Europe écoutaient principalement la musique anglo-saxonne.
Dans les années 1960, le blues et le rock étaient les principaux genres que les hippies écoutaient. Plus tard, les groupes s’inspirèrent de ces anciens groupes dont la musique était plus libre. Les sonorités orientales mêlées au rock sont devenues incontournables pour les hippies.
Vers la fin de la décennie, les artistes commencèrent à chanter des textes plus engagés, comme Bob Dylan ou Joan Baez. Parallèlement, un nouveau style de musique apparût : le psychédélique ou acid-music, qui représentait l’état dans lequel on se trouvait sous drogues hallucinogènes. Des grandes figures de ce genre sont Jimi Hendrix, Frank Zappa, Janis Joplin, The Doors ou, encore plus tard, Pink Floyd.
Les hippies actuels n’écoutent plus réellement ce genre de musique mais plutôt du reggae, de la folk, de l’électro, du jazz, etc. Les références culturelles se sont inscrites en tant que normes et les paramètres comme la révolution, les idées novatrices qui sont actuellement quasi acquises dans les démocraties occidentales, ne sont plus des points ralliant les hippies actuels. Il ne reste plus que la musique et les quelques éléments comme le végétarisme, les idéaux de paix qui sont encore relevants.
Témoignage d’un jeune vivant en Belgique à cette époque :
Voici la vision et la perception de ce mouvement par un jeune, Pierre Dozot, qui avait 18 ans à l’époque et qui a vécu les événements de loin.
Comment compreniez vous le mouvement hippie a l’époque ?
« Je n’avais que 18 ans. La plupart des jeunes de ma génération ont eu, dans un premier temps, une perception très embryonnaire du mouvement hippie. Pour nous, c’était d’abord une sorte de grand rassemblement folklorique organisé par des marginaux, des fils à papa pour la plupart qui coupaient soudainement le cordon ombilical, qui se baladaient nus en ingurgitant des substances interdites et en écoutant une musique bizarre. Une première impression corrigée par la suite mais fallait-il encore retirer les pavés avant de savoir qu’en dessous il y avait la plage. Plage de sable ou de galets, c ‘est selon… »
Comment avez vous vu le développement du mouvement hippie en Belgique ?
« Ah ! Bon ? Il a existé en Belgique ? Les vraies ramifications – pas celles, superficielles, concernant le musical (Scott Mc Kenzie et son célébrissime « If you go to San Francisco » ) ou le vestimentaire - (« les chemises à fleurs d’Antoine ») – sont venues plus tard sous forme de révolution estudiantine et contestation de l’ordre établi. Les campus (celui de l’ULB surtout) ont été en ébullition ici aussi. Les adultes étaient quelque peu déboussolés par ce mouvement spontané. Quoi ! Que voulait cette jeunesse qui, selon leurs conceptions, avait tout pour être heureuse. »
Que pensez vous qui est important dans ce mouvement ?
« Avec le recul, on s’est aperçu que le mouvement dépassait le simple cadre folklorique. Il y avait à l’origine de ce mouvement un véritable besoin de briser l’ establishment, de renoncer à un mode de vie ou tout était trop parfaitement réglé. Cette société puritaine, les jeunes américains n’en voulaient plus. Par la suite leur choix de vie a trouvé un terreau fertile avec les événements politico-économiques de l’époque, la guerre du Vietnam en tête. « Love and peace » n’était pas qu’un slogan. C’était une philosophie de vie. »
Quelle place avait la musique dans le mouvement hippie selon vous ?
« Une place essentielle avec les égéries bien connues de la protest-song que sont Dylan et Joan Baez mais aussi –au delà des clichés- un joyeux bordel créatif avec de très bonnes et de très médiocres choses. »
Qu’est-ce qui a fait, selon, vous le succès de ce mouvement ?
« Le succès, c’est le désir de toute une génération de sortir des sentiers battus ou trop bien balisés, de casser les tabous, de rejeter un certain type d’éducation, de dire « j’existe » et je ferai de ma vie ce j’en déciderai. C’est le mouvement hippie qui a donnée l’impulsion. »
Pensez vous que le contexte politique/économique était important pour ce mouvement ? Pour qu’il se développe ?
« Le mouvement s’est nourri de ce contexte politico-économique. Le facteur sociéto-familial a été un déclencheur. La guerre du Vietnam, les injustices économiques –au niveau mondial s’entend- ont été des réalités qui ont donné du poids aux revendications des hippies. »
Pensez vous qu’actuellement on peut encore parler de hippie modernes ?
« Les bergers de Corrèze peut-être… Il doit bien subsister un noyau dur qui se revendique du mouvement initial mais le temps et l’actualité galopante ont fait le reste. Les hippies modernes sont peut-être hélas ceux qui mendient aujourd’hui dans la rue, car dans la société actuelle il n’y a plus de place pour ce genre de mouvement, de protestation. Cette révolution a surgi à un moment ou tout cela se justifiait par rapport à la société formatée de l’époque. La seule justification des nouveaux hippies serait ceux qui contestent la mondialisation (mouvement contre le G8, les écologistes,..). »
Est-ce que mai 68 a eu un impact en Belgique ? Dans quelles mesures ?
« Même si, vu mon jeune âge au moment des faits, je n’ai pas immédiatement perçu l’importance de cette (r) évolution, la suite a prouvé que ma génération (et la suivante) allaient « profiter » de ce mouvement libertaire et cela au grand dam de parents déboussolés par le comportement revendicatif de leur progéniture, d’éducateurs devant soudain faire face à la contestation. Tout à coup, il était interdit d’interdire… »
Conclusion :
En conclusion, les hippies sont nés du mouvement beat, ils se sont battus pour plus de liberté et d’égalité dans un contexte culturel bouillant où tout était à faire. Le monde n’aurait sans doute pas été le même s’ils n’avaient pas existés. Les femmes ont réussi à avoir plus de droits, les jeunes plus de liberté, les minorités des droits civils,… La drogue n’était au final pas à l’origine du mouvement mais bien une conséquence de celui-ci voire un élément constitutif de celui-ci.
Aujourd’hui, on est en droit de se poser la question si les hippies actuels sont une récupération de l’inconscient collectif ou encore une forme de révolution sociale.
Bibliographie :
Christine TYSH, Allen Ginsberg (collection Poètes d’aujourd’hui), Éditions Seghers, Paris, 1974
Françoise PICQ, Libération des felles ; les années Mouvement, Éditions du Seuil, Paris, 1993
Gérard MAUGER, Hippies, Loubards, Zoulous : Jeunes marginaux de 1968 à aujourd’hui, tiré des dossiers d’actualité mondiale de la documentation française, 1991
Jean-Pierre BOUYXOU et Pierre DELANOY, L’Aventure Hippie, Éditions du Plon, Paris, 1992
Jean-Pierre CARTIER et Mitsou NASLEDNIKOV, L’Univers des Hippies, Éditions Fayard, Paris, A970
Le Nouvel Observateur, du 27 mars au 2 avril 2008
Le Vif l’express, Historia, hors série janvier 2008
Paris Match, Numéro 330, du 3 au 9 janvier 2008
Marie- Christine GRANJON, Révolte des campus et nouvelle gauche américaine, Matériaux pour l’histoire de notre temps, année 1968, Volume 11, Numéro 1, p.10-17
Suzanne LABIN, Hippies, Drogues et Sexe, Éditions de la table Ronde, Paris, 1970
http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1958-1970-la-ve-republique/mai-1968/analyses/de-gaulle-et-mai-68-chronique.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Viêt_Nam
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?search=la+guerre+du+viet+nam+&title=Spécial%3ARecherche
http://bricabraque.unblog.fr/2007/12/04/printemps-de-prague-ete-1968-et-doctrine-brejnev/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychédélisme
http://www.tapageur.org/2010/08/18/aujourd’hui-en-1969-le-festival-de-musique-woodstock-se-termine/
http://cupofti.blogspot.com/2009/06/hippie.html
http://paix.love.free.fr/drogue.php
http://enseignerlhistoire.wordpress.com/page/3/
http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article383
http://www.horvatland.com/pages/entrevues/09-riboud-fr_fr.htm
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1926
http://lopezbooks.com/item/28545/
http://tpemouvementhippie.blogspot.com/2011/01/ii-les-hippies-et-la-societe.html
Saara- Messages : 19
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: TFE-Histoire
manque plus que celui de saskia, sofian, thibault et emily.
Pour les 3 premiers j'ai mis un post sur facebook, emily on lui demandera demain a part si tu passe par ici emily !
Pour les 3 premiers j'ai mis un post sur facebook, emily on lui demandera demain a part si tu passe par ici emily !
Saara- Messages : 19
Date d'inscription : 21/11/2011
la guerre d'algerie
de sofian !
- Spoiler:
L’Algérie avant la colonisation française.
L’Algérie, telle que nous la connaissons maintenant avec ses frontières n’existait pas avant l’arrivée des Français.
A l’origine, l’Afrique du Nord était composée d’une multitude de tribus berbères qui subirent de nombreuses occupations au fil des siècles.
La première grande colonisation fut celle de l’empire romain. Sous le règne de Rome, une très grande partie des Berbères sont devenus chrétiens.
Entre 647 et 776, le Nord de l’Afrique fut envahi par les Arabes qui imposèrent leur religion : l’islam. Certains Berbères se convertirent, d’autres résistèrent. Cependant, au fil du temps, l’islam fut adopté par la majorité des habitants du Maghreb (même si à l’époque actuelle, on trouve encore quelques familles berbères chrétiennes).
Pendant une dizaine de siècles, des dynasties arabes se sont succédées et ont régné sur l’Afrique du Nord.
Au 16è siècle, les Espagnols envahirent une partie du Maghreb, mais pour peu de temps, car ils furent rapidement chassés et remplacés par les Ottomans (Turcs qui avaient alors conquis un immense empire.)
La domination ottomane dura environ trois siècles (de 1515 à 1830).
La colonisation française.
1. L’invasion
En 1830, la France se lance dans la colonisation d’une partie de l’Afrique du Nord qui correspond à peu près à l’Algérie.
Pour quelles raisons ? A l’époque, le roi Charles X désire rehausser son prestige, renflouer les caisses de son royaume et se débarrasser des pirates qui écument la Méditerranée. Les conditions sont réunies pour entreprendre la conquête des côtes africaines.
Le 5 juillet 1930, c’est la capitulation d’Alger face aux troupes françaises. Il ne faudra que 18 années à la France pour annexer toute l’Algérie (sans le Sahara) et faire de cette région « Les départements français d’Algérie ».
Cette invasion ne s’est pas faite sans résistance. L’un des plus grands opposants à la colonisation française fut l’émir Abdelkader, un poète, philosophe, mais aussi homme politique, qui résista pendant quinze ans à l’invasion française. Mais les forces étaient inégales. L’émir Abdelkader finit par se rendre et fut emmené en France. Quand il vit défiler sous ses yeux les paysages français, il dit : « Ces plaines verdoyantes, ces vergers, ces forêts, ces fleuves et ces rivières ; tant d'abondance ! Quel besoin ont les Français d'occuper mon Pays, de sable et de rochers ? »
Emir Abdelkader
2. La colonisation
Pour réussir à s’implanter définitivement dans le pays, la France décida d’attirer un maximum de colons sur les terres algériennes. Des masses de Français, mais aussi d’Italiens, d’Espagnols, de Maltais et d’autres habitants d’Europe furent encouragés à venir s’installer dans ce pays conquis pour y faire fortune en exploitant les ressources algériennes. D’autres devinrent commerçants ce qui permit à la France d’importer ses produits locaux et de les écouler en Algérie.
Arrivée des premiers colons en diligence
3. Représailles françaises
En réaction à la colonisation, il y eut des révoltes de la part des autochtones qui ce qui entraina des répressions terribles de la part de la France.
On expropria les Algériens de leurs terres pour les distribuer aux colons.
Et bien pire : un tiers des Algériens furent exterminés par l’armée, la famine et les épidémies volontairement non soignées.
Les bataillons militaires recevaient des primes par oreilles d’indigènes coupées qui arrivaient par sacs entiers.
La France déclarait vouloir « pacifier » la région en « anéantissant tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens » (Colonel de Montagnac).
Pour décimer la population, les militaires français inventèrent « les enfumades » qui consistaient à asphyxier les Algériens, hommes, femmes et enfants en enfumant les grottes dans lesquelles ils se réfugiaient.
Pour donner une idée de la violence des militaires français, voici deux extraits de leurs lettres.
• « Des têtes, apportez des têtes, bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête du premier bédouin que vous rencontrerez. » (Duc de Rovigo au roi Louis-Philippe 1er)
• « Nous sommes tenus de créer des entraves aux écoles musulmanes... chaque fois que nous le pouvons... En d’autres termes, notre objectif doit être de détruire le peuple algérien matériellement et moralement » (extrait d’un rapport d’un général français à Napoléon III)
4. Des citoyens de seconde zone
En 1870 est adopté un décret qui va profondément choquer les Algériens musulmans.
Depuis des siècles, Juifs et Musulmans vivaient en bonne entente dans le Nord de l’Afrique. Ils partageaient la même Histoire, les mêmes habitudes et vivaient sur un parfait pied d’égalité.
Or, en 1870 sort le décret Crémieux (du nom de son auteur) qui accorde la citoyenneté française et tous les droits qui en découlent aux Juifs d’Algérie. (Ils sont environs 35 000 à l’époque.)
Ce décret est ressenti par les Musulmans comme une injustice profonde.
Une dizaine d’années plus tard, en 1881 est adopté le Code le d’indigénat qui désignait deux catégories de population : les citoyens français et les sujets français.
Les citoyens français étaient les Français et les Européens d’origine ainsi que les Juifs d’Algérie. Ils avaient les droits normaux accordés par les lois françaises à tout ressortissant français.
Les sujets français étaient les « indigènes », c’est à dire les populations arabes et berbères originaires du pays colonisé. Ceux-ci n’avaient pratiquement aucun droit. De plus, on leur appliquait le « principe de responsabilité collective » ce qui signifiait que tout un village était puni pour l’infraction d’un seul de ses membres.Pauvreté des indigènes
5. Les « indigènes » et les guerres
S’ils n’avaient pas beaucoup de droits, les Algériens avaient des devoirs. Ils durent prendre part aux deux guerres mondiales.
Lors de la guerre 14-18, il y eut, dans un premier temps, beaucoup de recrutements forcés. Constatant que ces soldats manquaient d’enthousiasme, on changea de tactique et on leur fit des promesses en échange de leur engagement : primes, exemption de l’indigénat et citoyenneté française.
176 000 indigènes Algériens furent mobilisés. 26 000 trouvèrent la mort dans ce conflit. On ne leur accorda pas les promesses de citoyenneté.
Bataillon « indigène » pendant la première guerre mondiale
Pendant la seconde guerre mondiale, c’est en 1942 que le Général de Gaulle appelle au recrutement en Afrique. (L’armée des indigènes d’Afrique comprenait Algériens, Marocains, Tunisiens et autres Africains issus des colonies françaises.)
En ce qui concerne les Algériens, ils furent 134 000 à prendre part au combat. 60 000 d’entre eux y perdirent la vie.
Malgré leur ardeur au combat, reconnue par la France et ses alliés, il y avait des discriminations entre les soldats indigènes et leurs frères d’armes français : il leur fallait beaucoup plus de temps pour monter en grade et aucun d’entre eux ne pouvait dépasser le garde de lieutenant.
A l’issue de cette seconde guerre, à nouveau, ils n’obtiendront pas le statut de citoyen français et encore moins ce qu’ils souhaitaient le plus et qu’on leur avait laissé espérer : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cela, ils vont le comprendre à l’occasion de l’armistice le 8 mai 1945. Ce jour-là, dans une ville du nord, à Sétif, et dans plusieurs autres villes, les Algériens participent à une manifestation pacifique (organisée par des indépendantistes) pour fêter la fin de la guerre et ce qu’ils croient être une libération pour eux. Soudain, un manifestant brandit un drapeau algérien. Il est aussitôt abattu. La manifestation tourne à l’émeute : une trentaine d’européens sont tués, les militaires français abattent des milliers de manifestants. Les jours suivants, ce furent entre 20 000 et 30 000 Algériens qui furent abattus.
Selon la plupart des historiens, cette date marque le début de ce qui allait devenir, 10 ans plus tard, la guerre d’indépendance de l’Algérie.
Les débuts du nationalisme
Il faut revenir un peu en arrière dans le temps car l’envie d’indépendance n’a pas débuté à la fin de la guerre. Plusieurs mouvements de contestation ont vu le jour dès le début du XXème siècle.
Il faut préciser que ce n’était pas évident pour un « indigène » d’avoir une réflexion et une tactique visant à l’indépendance : les jeunes algériens n’avaient pas la possibilité de faire des études secondaires et encore moins l’accès aux études supérieures (uniquement en France).
L’un des plus importants opposant au régime français était, entre autres, Messali Hadj. Après avoir fait ses études en Tunisie, il créa, dans les années trente, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques ainsi que le Mouvement national algérien.
Mais Le mouvement qui allait l’emporter fut créé en 1954 : il s’agit du FLN (Front de Libération Nationale) et sa branche armée l’ALN (Armée de Libération Nationale).
Pourquoi allait-il pouvoir s’opposer à une puissance telle que la France ? Pour une raison simple et terrible : il sera le premier parti nationaliste à user de la violence et l'adoptant comme mode principal d'action.
Comment allait-il arriver à vaincre cette puissance ? Tout simplement parce que pendant les deux guerres mondiales, les « indigènes » avaient appris l’art de la guerre grâce à leurs colonisateurs. Ils avaient appris à être des soldats et à s’organiser militairement. En défendant la France contre l’oppresseur allemand, ils ont appris qu’on pouvait se libérer d’un envahisseur.
La guerre d’Algérie ou la guerre d’indépendance
Le 1er novembre 1954, via les ondes de la radio tunisienne, Le FLN, annonce « officiellement » le début de la révolution. Ce même jour, une caserne française va être attaquée par des moudjahidines (ce qui signifie en arabe : les combattants). Il y aura de nombreux morts.
La France va réagir par de terribles répressions. Ce qui va décider beaucoup d’Algériens à entrer dans la résistance et à rejoindre les rangs de l’ALN. En novembre 54, ils n’étaient qu’une poignée (environ 500) mais quelques mois plus tard, ils seront plus de 15 000.
C’est l’escalade : plus la France envoie en Algérie des milliers de militaires, plus la révolution s’organise.
En 56, en plus de l’armée régulière, la France envoie le contingent (jeunes Français effectuant leur service militaire) afin de « Pacifier » le pays.
La violence est sans limite dans les deux camps.
Les civils : vieillards, femmes et enfants ne sont pas épargnés.
En un seul mois (janvier 57) le FLN est à l’origine d’une centaine d’attentats à Alger et de près de 4 000 dans le pays.
Journal français
L’ONU dénonce des charniers de milliers de civils algériens exécutés froidement par l’armée française.
La torture de prisonniers algériens tourne à plein régime.
« Le maintien de notre domination a exigé, exige, exigera des tortures de plus en plus épouvantables, des exactions de plus en plus générales, des tueries de plus en plus indistinctes. Il n’y a pas d’Algérien innocent du désir de dignité humaine, du désir d’émancipation collective, du désir de liberté nationale. Il n’y a pas de suspect arrêté à tort et torturé par erreur. » dénonce l’historien français Robert Bonnaud.
La situation est particulièrement terrible pour les villageois et les paysans qui souvent ne comprennent rien à la situation. Ils sont coincés entre deux menaces. Les combattants de l’ALN, cachés dans le maquis, viennent leur réclamer des vivres qu’ils ne peuvent refuser sous peine de représailles (exécution, nez coupés,…). Par ailleurs, les soldats français les obligent à dénoncer les cachettes des moudjahidines. S’ils refusent, ils sont torturés et exécutés. S’ils acceptent, leur village sera mis à feu et à sang par les moudjahidines qui les considéreront comme des traîtres. Difficile dans ces conditions de choisir son camp.
Certains Algériens (les Harkis) s’engageront aux côtés des Français. D’autres iront grossir les rangs de l’ANL.
.
En 57 a lieu la bataille d’Alger qui fit beaucoup de victimes dans la population civile.
En France, la situation politique devient catastrophique. Le général de Gaulle est rappelé au pouvoir en 1958. Dans un premier temps, il pense pouvoir calmer la situation en offrant des droits égaux pour les Algériens. Mais il est trop tard pour éteindre le conflit et l’espoir des Algériens en leur indépendance.
En 1960, l’ONU décrète le droit à l’autodétermination du peuple algérien.
La France fait la sourde oreille : elle n’a aucune envie de perdre les énormes réserves de pétrole er de gaz du sous-sol saharien.
Mais en 1961, le général de Gaulle finit par annoncer un référendum sur l’autodétermination. La victoire du « oui » est écrasante.
Cependant, une partie des colons et plusieurs chefs militaires français qui avaient combattu sur le sol algérien n’acceptent pas cette « défaite ». Ils créent l’OAS (Organisation armée secrète) qui va tenter un putsch pour reprendre le pays. Le putsch échoue. L’OAS va alors se lancer dans une série d’attentats sanglants en Algérie et en France.
Enfin, après plusieurs négociations, les représentants du FLN et de la France signent les accords d’Evian le 18 mars 1962.
Les Algériens ont obtenu leur indépendance.
C’est enfin la paix.
Après tous ces conflits s’était installées méfiance et parfois haine entre les « indigènes » et les citoyens français (les Pieds noirs). Ceux-ci épuisés par des années de guerre et d’attentats ont craint des représailles de la part des Algériens. Ils ont quitté leur pays natal en masse pour aller s’installer en France, où certains n’avaient jamais mis les pieds. Ce fut pour eux un terrible déchirement.
Départ des pieds noirs
Peu d’entre eux sont restés et ont vécu ou vivent encore en Algérie en bonne entente avecla population.
Conclusion
Le bilan de ces 8 années de guerre est lourd :
Entre 500 000 et 1 million d’Algériens tués.
Environ 30 000 militaires français et autant de harkis.
Près de 5 000 décès parmi les civils européens.
Ce travail m’a fait comprendre plusieurs à quel point l’humiliation et la frustration d’êtres humains ne peuvent que déboucher un jour sur des révoltes à la hauteur des souffrances endurées.
A quel point aussi ces souffrances peuvent entrainer les Hommes à se regrouper en communauté. Car au départ, les habitants de cet immense territoire conquis par la France avaient peu de choses en commun. Les Arabes du nord, les Berbères montagnards, les « Noirs » du sud et les Bédouins ne pensaient pas faire partie d’un même peuple. C’est leur situation de sous-citoyens les a soudés et a finit par aboutir à la création de la Nation algérienne.
En lisant divers documents, je me suis aussi rendu compte que selon le camp où on se trouve, on est résistant ou terroriste. On est héro ou tueur.
Je suis heureux d’avoir fait ce travail de recherche. Il va me permettre de dialoguer en connaissance de cause avec mes oncles et tantes quand je retournerai leur rendre visite en Algérie.
En annexe : l’interview de Chergui Kharroubi qui avait 9 ans en Algérie lors de la déclaration d’indépendance.
Quels souvenirs gardes-tu de la guerre ?
Je suis né en 53 et la guerre a commencé en 54.
La guerre c’est surtout des bruits, des cris, des morts parfois, des gens qui courent dans les rues, des rafles aussi.
Le cris des femmes et des enfants quand les soldats cassent la porte avec des armes.
Des soldats qui entrent chez toi à n’importe quelle heure, surtout la nuit, pour faire sortir tout le monde et qui commencent à fouiller.
Quand on est un enfant, c’est impressionnant, c’est plutôt terrible.
Les soldats avec des casques et les habits militaires, c’est pas du tout le père noël qui vient te rendre visite.
Avais-tu un sentiment de haine envers les Français ?
Je ne sais pas dire…
Oui, c’étaient les méchants.
Une haine, c’est peut-être trop dire, mais c’étaient des gens qu’on aimait pas parce qu’ils faisaient pleurer nos parents.
Je n’avais qu’un an mais la guerre à duré 8 ans et en grandissant, là aussi j’ai vu des choses.
Il se passait tout le temps des choses durant la guerre, quotidiennement.
Parfois, quand ils tuaient des fellagas (ceux qui ont rejoint le maquis pour combattre), ils les mettaient au centre du village pour que les habitants voient les cadavres.
Ce qui moi, étant enfant, m’a le plus marqué, c’est que j’habitait un village avec à l’ouest, une plaine et une grande montagne à l’est et c’est tout, c’était mon horizon.
Si je dis ça c’est parce que dès le début de la guerre, le village était quadrillé et encerclée par des fils de fer barbelés pour empêcher les maquisards de venir se ravitailler. Donc pour entrer ou sortir il n’y avait qu’un seul passage contrôlé par les soldats
C’est ça ma vision.
Un monde, un village entouré de barbelés où pour entrer ou sortir, pour aller à l’école, il fallait un laisser passer.
On ne pouvait pas sortir du village pendant la guerre.
As-tu un souvenir particulier ?
Oh oui ! J’avais une cousine. Pour moi, c’était une grande, elle avait 17 ans, elle s’appelait Zoulikha. C’était une petite rousse, très gentille, tout le village l’adorait.
C’était après le referendum. Elle s’est promenée dans le village avec un drapeau algérien. J’étais dans la rue, j’ai tout vu : un soldat français a tiré. Elle est tombée… Elle était morte.
Tu te souviens du jour de l’indépendance ?
Oui, ça je me le rappelle très très bien parce que c’était vraiment l’explosion dans les rues, tout le monde, la foule, les drapeaux…
Les gens pleuraient, criaient, c’était la liesse populaire, un défoulement extraordinaire !
Tous les gens exprimaient ce qu’ils avaient enduré.
C’est un souvenir incroyable !
Sources
Internet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'Algérie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Algérie_française
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conquête_de_l%27Algérie_par_la_France
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds-Noirs
http://maxangel.over-blog.com/article-la-guerre-d-algerie-vue-par-les-algeriens-92443206.html
http://cinememoire.net/index.php/films-darchives-des-anciennes-colonies/algerie/296-decolonisation
http://www.scienceshumaines.com/la-guerre-d-algerie-et-les-algeriens-1954-1962_fr_9708.html
http://www.forum-algerie.com/actualite-algerienne/72006-50-ans-apres-evian-la-guerre-dalgerie-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vue-et-lue-lire-larticle-original-50-ans-apres.html
http://www.hist-geo.com/accords-evian.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Bonnaud
http://fr.wikipedia.org/wiki/Skikda
Livres :
L’Algérie en guerre. Belaïd Abane (Edité par le ministère algérien de la Culture )
La guerre d’Algérie vue par un appelé du contingent : Marc Garager (Ed. Seuil)
Archives de l’Algérie : Jacques Borgé et Nicolas Viasnoff (Ed. Michèle Trinkvel)
Documentaire filmé :
La guerre d’Algérie, la déchirure : Benjamin Stora
Saara- Messages : 19
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: TFE-Histoire
Travail d'Emily
- Spoiler:
- La chute du communisme
Introduction.
Je vais dans le présent travail vous parler de la chute du communisme , mais pas
seulement. Ce travail est surtout basé sur la vision de la population et du resenti que
celle ci avait vis à vis du nouveau monde et de la nouvelle façon de penser dont l’accès
était désormais ouvert. Pour se faire j’ai interrogé ma belle-mère, Lucie Simberova,
elle est tchèque et habite en Belgique car elle travaille pour la commission européenne.
Elle a vécu la chute du communisme quand elle avait douze ans. Elle m’offre donc un
regard jeune sur cet événement historique majeur qu’a été la chute du communisme
et le resenti des populations ( du moins dans le cas de la Tchécoslovaquie). Le texte
explique en premier lieu le contexte qui a mené à la chute du communisme ainsi qu’en
République socialiste tchécoslovaque et le cas particulier de la Roumanie.
Ensuite je vous explique, d’après le témoignage de Lucie, comment la population d’un
pays sous le joug soviétique a vu l’ouest et son propre coté, l’est, et comment ils ont vu
l’ouest après la chute, quand ils ont du s’adapter à vivre comme dans les pays libéraux.
Comment cela les a t-il touchés?
Comment ont-ils ressenti le fait d’avoir enfin ce pourquoi certains se sont battus, mais
que presque tous voulaient?
Ce sont là les questions que je vais tenter d’approfondir dans ce travail .
Contexte
Comment la chute du bloc a-t-elle eu lieu?
Au mois de mars 1985 Mikhaïl Gorbatchev (qui plus tard reçut le prix Nobel de la paix)
est nommé secrétaire général du parti communiste de l’union soviétique. C’est dans un
pays, meurtri par une guerre contre le Nazisme, les millions de morts du Stalinisme et
les difficultés économique et politique, qu’il entame de grandes réforme qu’il nomme
glasnost (transparence) et perestroïka (reconstruction). Dans ces réformes il entend
que les dirigeants des autres pays de l’URSS ne doivent plus compter sur l’armée
soviétique pour maintenir leur pouvoir. Cette action est un grand pas vers la chute
du communisme car les manifestation contre les gouvernement ne sont plus autant
réprimées. Ils le sont que par la propre police des pays et encore tous les pays ne le font
pas, reconnaissant petit à petit les droits des citoyens. Le gouvernement central de
l’URSS ( celui de Gorbatchev) n’intervient pas dans les manifestations. Ce climat plus
doux sur la répression donne lieu à d’énormes manifestations un peu partout dans le bloc.
Gorbatchev est très réformateur, il fait de grandes avancées dans le sens du consensus
avec les pays de l’ouest, il tente des négociations qui mettront progressivement fin à la
guerre froide. Il rencontre Reagan, Margaret Tatcher vient en visite en URSS, il signe
un démantèlement des euromissiles , on détruit des SS-20 ( missiles russes) et sous
son gouvernement on crée une commission d’enquête sur les crimes de Staline.
Pourquoi Gorbatchev était si réformateur dans sa manière de diriger l’Union
soviétique? On peut penser que c’est à cause de ses antécédents familiaux. En
effet ses deux grands-pères ont été arrêtés : le grand-père paternel car il refusait la
collectivisation fut envoyé en camp de travail et son grand-père maternel, président
d’un kolkhoze, emprisonné et torturé durant la Grande purge ( une période de forte
répression sous Staline) car il était soupçonné d’avoir crée une organisation secrète.
Il y est aussi poussé par des raisons économiques, en effet l’ URSS se fait dépasser par
beaucoup de pays et la course à l’armement imposé par la guerre froide demande 15 à
20 % du PIB.
A ce moment même si les changements sont impressionnants la frontière est toujours en
place et il n’est pas question de sa démolition.
Pourtant, en mai 1989 la frontière Ausrto-hongroise ( en barbelé ) est cisaillée par les gardes frontière
hongrois et fin du mois, c’est les ministres des affaires étrangères des deux pays qui publiquement coupent
les barbelés. Et ce avec l’entier accord de Gorbatchev . C’est la première section du rideau de fer à être démantelée.
Elle continua à être surveillée jusque au démantèlement juridique de celle-ci surtout
parce que l’Autriche craint une “invasion” de réfugiés communistes d’Allemagne de l’Est.
Six mois plus tard le mur de Berlin tombait, le 8 novembre 1989, entraînant quarante
ans de guerre froide avec lui.
Mais le Parti Communiste de l’Union Soviétique met encore deux ans à mourir. Les
républiques de cette Union prennent de plus en plus de pouvoir. En Russie, de loin
son plus grand état constituant, Boris Eltsine est élu président dans les premières
élections démocratiques que le pays ait connu. En 1991, avec les présidents Belarusses
et Ukrainiens, il déclare l’indépendance de la Russie. Gorbatchev est en vacances. A
Moscou, des opposants fervents communistes lancent un coup d’état contre Eltsine. Le
coup d’état est déjoué et le parti communiste est déclaré illégal. Le 24 août Gorbatchev
quitte son poste de secrétaire général du parti communiste. Le parti est dissout le 6
novembre et Gorbatchev démissionne de la présidence de l’URSS le 25 décembre. La
Russie n’est plus communiste.
Pour remettre aussi dans le contexte le témoignage dont je vous ferais part plus loin
dans le texte je vais vous parler plus spécifiquement du cas de la République Tchèque.
La fin du communisme eu lieu officiellement le 30 décembre 1989 lorsque l’opposant
au régime, Václav Havel, fut porté à la présidence du pays par les révolutionnaires de
la “Révolution de Velours ”. Cette révolution porte ce nom car elle a été très douce. Elle
dura du 16 novembre jusqu’au 29 décembre 1989 ,le 17 novembre la manifestation à
Prague est réprimée et le 30 décembre le nouveau président est mis au pouvoir. Une
année plus tard, en 1990, les élections sont organisées et avec 96% de participation les
libéraux sont sorti vainqueurs. La transition politique est encore assurée par l’ex premier
ministre communiste ( parti qui n’existe déjà plus) et de nouvelles élections sont votées
en 1992 remettant Václav Havel au pouvoir. La République Tchèque a plutôt bien
réussi son intégration au monde occidental, elle s’en est mieux sortie que la plupart
des républiques ex- soviétique. Elle fait à présent partie de L’Union Européenne, de
l’ONU et de l’OTAN. Le jour commémoré en République Tchèque est le 17 novembre,
anniversaire du début des manifestations de la révolution de velours. Cependant les
médias de la République socialiste tchécoslovaque, d’après mon témoin ne parlaient pas
des manifestation, sûrement pour éviter de mettre encore plus le feu aux poudres.
Au final les manifestations ont été très peu réprimées du fait que le pouvoir central à
Moscou refusait d’envoyer les troupes et les chars contre les manifestants. Les pays
où la transition s’est vraiment déroulée dans le sang, il n’y en a qu’un ,la Roumanie
sous le régime de Ceaușescu qui cultivait un culte autour de lui même très important et
impressionnant ( à l’image de Staline). Il est un des dictateurs refusant totalement de
voir le désastre dans son pays. Il ordonna à la Securitate (Département de la Sécurité
de l'État ou police politique ) de tirer sur les manifestants ce qui mit réellement fin à son
régime. Il fut tué par balle après un procès expéditif qui ne dura même pas une heure, 4
jours après son arrestation.
Vision du monde dans les pays communistes.
De l’ouest
Au premier abord lorsque l’on lit un peu sur le sujet, les personnes vivant sous le
communisme idéalisaient quelque peu le monde occidental et libéral de l’autre coté du
rideau de fer. C’était l’endroit de tous les possibles , il suffit de voir comment, dans la
bande dessinée ” Marzi”, l’ouest est décrit comme un eldorado de chose belles et colorées
que l’on peut acheter sans souci.
“Le paradis!“ dit en riant Lucie qui avait 12 ans à l’époque de la chute du régime. “A
l’ouest tout allait bien, les rues étaient propres, tout était bien organisé. Je suis toujours
un peu déçue quand je vois les routes en mauvais état et qui sont sales, moi je voyais
ça tout beau. “
Pourtant les médias du parti et des états soviétiques essayaient de toute leur force de
propagande de faire penser le contraire à leurs citoyens. La moindre manifestation de
mécontentement ou la moindre grève à l’ouest était exhibée dans tout les médias.
Il fallait prouver que la population des états libéraux été mal traitée socialement. Bien
sur ils exagéraient souvent les revendication ou même les inventaient de toutes pièces sur
base de réelles manifestation. De plus les ondes radios étrangères étaient brouillées et
l’information contrôlée de partout et censurée. Maintenant cette propagande n’était
pas décodée par tous: quand on vit dedans depuis sa naissance, on est moins apte a
comprendre les attrapes des informations officielles.
Aussi, même si on était au courant de cette situation, toute la population n’était
pas contre le communisme. Même si l’on savait déjà à cette époque les horreurs
Stalinienne, qui ont fait des ravages en tchécoslovaquie dans les années 50, cela
n’empêchait pas pour tous l’amour du parti ou tout simplement la tradition du respect dû
au parti.
Dans le film “Good bye Lenin” de Wolfgang Becker on voit Christiane (une mère de
deux enfant ) très engagée dans le parti communiste Est Allemand, alors que les
manifestations pour la chute du régime sont déjà très enflammées. (la suite du film est
l’histoire de la famille où Christiane après être tombée dans le coma pendant lequel le
Mur est tombé croit encore qu’il est debout car ses enfant le lui font croire pour pas lui
faire subir un choc. La tâche est facilitée car Christiane doit rester au lit.)
Vision de l’URSS
L’URSS était déjà vue par leurs sujets d’ europe Centrale comme une entrave à tout
se qui pouvait être fait , que ce soit culturel , économique ou politique. Le communisme
coinçait toute les initiatives des citoyens.
A cause de cette politique les populations n’avaient jamais assez pour vivre. et
de tout produit manufacturé car le systèmes fonctionnait à l’envers de celui connu
actuellement.
D’abord on commandait la quantité avant de la recevoir, et se plutôt que de produire lle
plus possible, ce qui donnait souvent lieu à des pénuries qui touchaient tout le monde. Il
y avait de la file devant tout les magasin des qu’il y avait un quelconque arrivage. Mon
témoin me dit à ce sujet “ Dès qu’il y avait quelque chose au magasin on se passait
le mot pour être les premiers et essayer d’avoir quelque chose . C’était pas comme
la Pologne ou parfois il n’y avait pas de viande ou de papier de toilette,... enfin quand
j’étais vraiment plus petite il n’y avait parfois plus de papier de toilette, mais pour les
trucs plus grand. Ils y avait des liste d’attente pour plein de choses, les voitures, les
vélos, les télés , les machines à laver, Même le téléphone . Pour notre ligne fixe on
avait du attendre plus de 6 mois. Je me rappelle aussi une fois il y avait un magasin
qui avait des machines à laver , les gens faisaient la file la veille au soir pour essayer
d’en avoir une.” On ne l’imagine pas comme ça mais avoir de la famille ou des amis
vendeurs était un atout majeur. “ils cachaient la marchandise sous le comptoir et disaient “
il n’y a rien revenez plus tard et ils le donnaient à leurs amis ou même au directeur
de l’école de leurs enfants pour qu’ils aient quelque privilège ou pour les universités ,
qui était gratuite mais tout le monde ne pouvait pas entrer, il y avait et il y a toujours
un concours d’entrée “ il n’y avait aucun choix des produits car toutes les productions
étaient centralisées. Une usine par besoin ( en fonction des régions bien sur) et avec un
même plan de production. Les vêtements par exemple n’étaient pas très beau et il n’y
avait pas beaucoup de choix. “ Toute les femmes savaient coudre ou tricoter et tout le
monde se faisait ses propres vêtements sinon il n’y avait vraiment rien d’intéressant
à porter.”
Sur les privations il y a aussi cette anecdote touchante que m’a racontée Lucie .
Sous le communisme la nourriture n’était pas très variée, pour elle les oranges et les
bananes c’était une fois par an, pour Saint Nicolas. Son grand père le leur ramenait
pour les fêtes, comme il avait déjà sa pension il pouvait faire la file toute la journée
pour les avoir et il le leur apportait. Elle ne se souvient plus vraiment de la date mais
son grand père est mort en décembre 1989, on l’a retrouvé dans la rue et il avait des
oranges près de lui.
Faire parie du l ‘URSS c’était aussi avoir un idéal et un ennemi commun ( qu’il soit l’
Impérialisme capitaliste pour certain ou le parti communiste soviétique pour
d’autres ) qui permettait plus de solidarité entre les gens , les voisin ou la famille . Le
plus dur était surtout le peu de choix et le peu de fournitures dans les magasin,
beaucoup de personne , même de la ville essayait d’avoir un petit bout de terrain pour
avoir de la nourriture en plus. La solidarité s’organisait entre voisin pour acheter parfois
au noir plus de nourriture.( La répresion était moins rude que sous Staline ou Brejnev ).
Ce genre de solidarité est très bien racontée dans “Marzi” où ses parents et ses voisins
achètent ensemble une vache qu’ils partagent entre eux.
Et après la chute.
La plupart des gens ont vécu la chute comme l’accès au paradis . Tout était permis , de
l’entreprise au simple salarié tout changeait et les nouvelle marques affluaient de partout.
“Moi je me souviens pas je regardais pas les nouvelles et je suivais pas la politique, mais
quand le communisme est tombé mes parents était tout excités, surtout parce qu’on
pouvait enfin voyager . Avant , pour les vacances, on allait en Hongrie , en Bulgarie et
parfois aussi en Allemagne ( de l’est) . Les deux seules fois où j’ai été à la mer c’était en
Allemagne.( la mer Baltique ) c’était pas terrible. (...) Alors quand le communisme est
tombé et qu’on était plus obligés d’avoir le russe ou l’allemand ma mère nous à mis
ma soeur et moi dans le plus de cours de langues possible pour qu’on puisse voyager
partout dans le monde et étudier à l’étranger”. Le russe était une langue obligatoire
dans tout les pays d’URSS ( pour travailler dans les institution de l’état) et l’allemand
était étudié en Tchèquie car ils ont une frontière en commun. “La grande révolution à
l’école c’était l’Anglais” tout le monde a arrété le russe pour prendre l’Anglais . “ Toutes
les professeurs de russes on du apprendre l’Anglais très vite et elles donnaient les cours au
fur et à mesure qu’elles apprenaient.”
L’accès aux marques de l’occident était aussi incroyable. surtout pour une jeune fille de
13 ans.
“Dans les magasin il y avait plein de nouveaux vêtements d’abord on les achetait en
seconde mains parce qu’on avait pas assez d’argent mais ensuite tout les marques
sont arrivées et les prix étaient abordables. Aussi , au tout début une fois mes parents sont
partis en voyage, ils m’ont ramené des CDs de musique. J’étais super contente. On
avait enfin toutes les télés, les radios et les lecteurs CD et cassette que l’on voulait. Plus
besoin de liste( d’attente) pour tout ça .”
Mais , dans Marzi, la petite fille qu’elle était n’aimait pas du tout ce nouveau monde.
Pour elle les “capitalistes” ne sont gentils avec elle que parce qu’elle va potentiellement
leur donner de l’argent, elle trouve ça hypocrite, En posant cette question à Lucie elle
répond qu’elle n’a pas vraiment resentit ce genre de choses. Donc je me demande
encore pour combien de personnes cette sensation fut une réalité, et je n’ai pas de
réponses.
La désillusion est venue plus tard quand , le chômage augmentant ( plus de poste
inutile juste pour mettre quelqu’un au travail , loi du profit oblige) la population venait à
regretter le système social de l’ancienne dictature. “En Tchéquie il y a toujours un Parti
communiste, ils n’ont pas du changer de nom” me dit ma belle-mère “ et ils ont toujours
14-16% des voix, c’est toujours les vieux qui n’ont pas pu s’adapter. Avant on sortait
et on nous attribuait un travail, après il fallait chercher. Ils ne peuvent plus juste suivre
et être des moutons comme tout le monde devaient être. Il suffisait d’obéir, d’avoir des
amis ou de l’argent pour payer les fonctionnaires et on pouvait vivre pas bien mais on
avait tout.” Elle s’indigne un peu que certaines personnes veulent encore du communisme
parce qu’ils ont été habitués à ce que tout soit prévu pour eux. “ Maintenant les
jeunes ils partent étudier, ils travaillent … Mais se sont plus que des vieux qui votent
communiste, ils en ont de moins en moins ( qui vote pour eux ) “ dit elle en rigolant “ils
se disaient qu’ils auraient tout parce qu’ils payaient leur impôts et maintenant c’est plus comme
ils espéraient .”
En fait après l’arrivée au pouvoir de Boris Eltsine en Russie et les réformes
extrêmement libérales qu’il a faite un sondage est fait et la plupart de la population
regrette l’aide sociale communiste car le chômage et la pauvreté est en forte hausse.
Cette situation ne touche pas que la République Tchèque mais tout les régimes ex -
soviétique.
En fait les personnes haut placées qui avaient du pouvoir dans l’ ère communiste ont
juste retiré le “communiste” du nom.
Que ce soit par urgence de reformer des institutions qui fonctionnent rapidement avec des gens
qui connaissent le métier et qui n’ont jamais laissé leur place ou juste par corruption.
“ Ce sont toujours les mêmes , ils changent de nom et de coté ( politique ) mais ça reste
les mêmes avec de la corruption. Il y en a eu et il y en aura toujours.”
Pourtant ce n’est pas manque de sollicitation et d’encouragement venant de l’ouest,
la BD “Après le Mur...” publiée un an après montre toute cette aide qu’on a apportée
de près ou de loin à leur émancipation. Mais on n’efface pas près de 50 ans de
communisme d’un coup ( dans le cas de le Tchécoslovaquie devenue communiste en
1945 ).
Conclusion.
Je conclurais par un “ je pense ” ,comment être sur quand on parle de l’avis des gens?
Néanmoins il ressort nettement que même si l’idéal atteint n’était pas tout rose, il est
quand même un énorme plus pour la plupart des personnes. J’avais bien sur l’a priori
de me dire qu’ils devaient être déçus et je pense que je ne suis pas la seule. J’en ai
pour preuve cette question de mon père à Lucie au début de l’interview “ Et quand est-ce
que vous avez déchanté? “ Je pense aussi que nous avons peut-être un oeil trop
sévère sur notre société sans nous dire assez que nous avons beaucoup d’avancées.
En fin de compte, les problèmes majeurs qu’on vécu les populations ex - soviétique à
la fin du communisme sont le chômage, le fait qu’il n’ont jamais su rattraper totalement
les pays ouest européen et que les gens qui ont du pouvoir maintenant sont les mêmes
qu’au communisme, ils ont juste changé de noms.
La majorité des populations je pense ne regrette pas du tout leur anciens régime qui
n’est pas si vieux
ElodieDekemp- Messages : 8
Date d'inscription : 23/11/2011
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